Le CAB souligne les 30 ans d’implication communautaire de Marie-Line Briand, son ex-directrice. Lors d’une activité, l’équipe du Centre lui a remis une plaque et a rebaptisé l’une de ses salles : « Aire de collaboration Marie-Line Briand ».
Honorer les femmes au cœur du développement
« L’idée est venue de notre collègue Sébastien Champagne. Il a fait le constat que chacune des salles du Centre portait des noms masculins alors que ce sont des femmes qui sont au cœur de notre développement. L’équipe a toute de suite pensé à honorer le travail fait par Marie-Line durant près de 30 ans », explique d’emblée Christine Rodrigue Lecours, coordonnatrice de l’action bénévole et des communications au CAB.
« Au nom de toutes les femmes »
L’activité de reconnaissance fut une surprise pour Marie-Line Briand. « J’étais très émue et honorée. Je ne le prends pas nécessairement personnel. Mais plutôt au nom de toutes les femmes qui se sont impliquées au fil des ans. »
Le CAB : un petit bureau au fond d’un corridor
Marie-Line Briand est nommée directrice du CAB en 1990. Jusqu’à l’automne 1989, juste avant son arrivée, l’organisme « occupait un petit bureau dans les locaux du CLSC, au fond d’un corridor », relate-t-elle. Quelques services seulement sont offerts, dont la popote roulante et l’accompagnement-transport (transport et accompagnement aux rendez-vous médicaux). « C’était assez limité », reconnait l’ex-directrice.
La Petite maison de la rue Champlain
De 1990 à 1992, le CAB loue un local sur la rue St-Joseph. Deux ans plus tard, l’organisme est victime de son succès : la clientèle et les besoins augmentent. De même, davantage de citoyennes et citoyens choisissent de s’impliquer comme bénévoles.
On déménage donc les locaux dans une résidence située sur la rue Champlain. Le bâtiment deviendra, pour les gens du coin, « La Petite maison de la rue Champlain », en référence à la « Petite maison dans la prairie ».
« Notre organisme a bénéficié de plus d’espaces et de possibilités. Nous avons ainsi pu développer un plus grand nombre de services qui rejoignaient davantage de personnes. Tout en réalisant des économies en tant que propriétaire», mentionne Louise Girard, coordonnatrice des services alimentaires au CAB.
Un organisme qui évolue au fil des ans
Au fil de ses années de service, l’ex-directrice fait grandement évoluer l’organisme. « Il n’y a jamais eu de recul dans rien. Nous sommes allés avec la démarche du petit pas. De toujours grandir, sans être la grenouille qui veut être aussi grosse que le bœuf », soutient-elle.
L’actuelle directrice générale, Claudia Belzile, reconnaît d’ailleurs cet apport. «Marie-Line a su bâtir un organisme bien structuré et une équipe solide qui travaille avec conviction comme acteur de transformation sociale dans la région de Valcourt. C’est son apport extraordinaire dans le développement passé du CAB qui nous permet aujourd’hui de nous tourner vers le développement futur de notre communauté et de l’organisme. Avec toute l’assurance, la flexibilité et la capacité d’adaptation qui nous seront nécessaires en période postpandémique. »
La plus belle réalisation
Sa plus belle réalisation? La construction, à l’automne 2015, du nouvel immeuble sur la rue St-Joseph, occupé partir de janvier 2016. « C’est un projet qui va avoir une longue durée. Dans 50 ans, ça risque d’être encore là. Le fait d’être situé sur la rue St-Joseph donne toute une visibilité à l’organisme », soutient-elle.
Le personnel, au cœur des actions du CAB
Le personnel qui a connu l’ex-directrice n’a que de bons mots pour elle. « Les employées savent que Marie-Line détectait en elles leurs forces. Chacune d’elles s’est vue ainsi valorisée. Aujourd’hui, notre Centre d’action bénévole dispose d’une équipe solide, riche d’expertise, dynamique et très soudée. Marie-Line y a travaillé de façon constante », soutient Raymonde Carbonneau, administratrice.
Colette Fontaine, coordonnatrice du soutien à domicile renchérit : « Marie-Line Briand est une femme intelligente, avec un très bon esprit d’analyse. Elle avait beaucoup de respect, de finesse et d’écoute pour la gestion de son équipe. »
Une retraite retardée… trois fois!
Lorsqu’elle prend sa retraite en décembre 2019, Marie-Line Briand est loin de se douter qu’elle reviendra rapidement en poste. La gestionnaire embauchée quitte en mars 2020. Le conseil d’administration demande à l’ex-directrice de revenir temporairement. Ce qu’elle accepte.
Le nouveau gestionnaire, arrivé en juin 2020, reste en poste environ un mois avant de partir. Marie-Line Briand est de retour pour une seconde fois. À la fin de l’automne 2020, on embauche une ressource… qui s’en va au printemps 2021. C’est là qu’elle fait son troisième retour.
Ce n’est qu’en décembre 2021 que le CAB embauche son actuelle directrice générale, Claudia Belzile. Qui est toujours en poste depuis.
Toujours impliquée, mais discrète
L’ex-directrice s’implique encore bénévolement dans l’organisme, lors des cliniques d’impôts. Mais pour le reste, elle souhaite se faire discrète, pour laisser toute la place à la gestionnaire en place.
« Nous la remercions pour tout ce qu’elle a fait pour notre communauté et pour le Centre. De même que pour ce qu’elle continue de faire en s’impliquant bénévolement, notamment aux cliniques d’impôt », témoigne Claudia Belzile.
« J’ai adoré mon emploi »
Marie-Line Briand exprime sa grande passion pour le CAB et son parcours professionnel. « J’ai tellement adoré mon emploi. Il n’y a pas un matin que je n’avais pas le goût d’aller travailler. Lorsque je terminais des vacances, je reprenais mon travail sans que ça me fasse de peine. J’étais à la bonne place. Je souhaite que le Centre garde sa place centrale au cœur de la communauté. Avec sa crédibilité et à l’écoute des gens. »
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