Le Val-Ouest

Alexo et Bisha : de Tokyo à Maricourt

Lorsqu’ils ont débuté leur carrière, Alexo et Bisha ont gouté à la vie mouvementée d’artiste de cirque : tournées à l’étranger, spectacles sur scène et public familial. Après avoir fait le choix de créer à partir de Maricourt, leur public de même que leur art a pu s’épanouir.

C’était en 2012. Sarah Touchette terminait un engagement de quatre ans avec le Cirque du Soleil en Floride. Auparavant, c’était son conjoint, Alexandre Tessier, qui avait été embauché par l’entreprise québécoise et qui était, entre autres, allé se promener du côté du Japon, le temps de contrats.

Ayant été à tour de rôle le parent à la maison qui s’occupait des enfants pendant que le conjoint travaillait à l’étranger, Alexandre et Sarah ont voulu s’investir davantage dans un projet qui serait le leur. C’est ainsi que le spectacle Alexo et Bisha autour du monde est né. Depuis dix ans, cette œuvre leur permet de visiter plusieurs pays, tout en restant en sol québécois.

L'Info-Val

Une fois par semaine on vous offre le lien vers nos articles les plus populaires

« Le cirque, c’est beaucoup dans la rue, c’est beaucoup dans les festivals. On voulait upgrader un petit peu, on voulait une vraie création qui allait nous permettre d’aller jouer dans les théâtres », explique Sarah. La tournée qui s’en suivra et qui durera trois ans s’est faite avec l’apport de Paul Purcell, PDG de Events.Work, à Valcourt, à la technique sonore.

En 2020, Alexo et Bisha remporte le prix Excellence culture Estrie du Conseil de la culture de l’Estrie. La bourse et les services d’accompagnement qui viennent avec la récompense leur permettent de réaliser le pilote d’un projet de série clownesque inspirée du cinéma muet. Le tournage s’effectue dans un champ de soya du chemin Malboeuf, à Racine, et le court métrage est complété au début 2022.

« On a été touchés quand on a vu le résultat. On a fait du cinéma rural! Il y avait quelque chose d’être fier d’être sur le territoire », rapporte Sarah. En plus, « c’est la première fois qu’on faisait un projet de création qui s’adressait pas aux enfants. »

Pendant de nombreuses années, le public jeunesse des spectacles d’Alexo et Bisha est impressionné par le jeu physique et les prouesses acrobatiques du duo. Sarah pouvait alors faire monter Alexandre sur ses épaules avant de le lancer. Aujourd’hui, la force n’est plus la même.

« On est moins physiques qu’on était il y a 20 ans, mais ça reste physique », précise Sarah alias Bisha. « Au niveau technique, c’est plus difficile, mais pour le jeu, ça fait juste s’améliorer », souligne Alexandre. Les deux artistes s’entendent pour dire que le cinéma est plus conciliant que la scène.

« Pendant [la pandémie], l’art vivant, c’était mort. Puis on savait pas pour combien de temps », rappelle Sarah Touchette. « Le côté cinéma et internet nous permettaient d’aller rejoindre un public auquel on n’avait plus accès. »

En plus d’un public adulte accessible via le Web, Alexo et Bisha interviennent auprès des aînés. Leurs ateliers de cirque et animation dans les résidences privées sont un créneau développé ces dernières années. Parallèlement, Sarah est à la direction générale de l’organisme Le Vent dans les arts, fondé en 2011 par Ian Fournier, à Lawrenceville.  C’est donc « une combinaison d’ateliers, de spectacles et de coordination artistique qui fait qu’on vit de notre métier », résume-t-elle.

Une nouvelle, un événement à faire paraître?

Ayez le réflexe VAL-OUEST

Lire aussi...