Aujourd’hui, je vous partage en toute candeur une réflexion récente en lien avec notre rapport aux biens matériels et le courage d’accepter ses contradictions. Il pourrait y avoir des connotations psychologiques et philosophiques rattachées à ce sujet mais je n’ai aucune prétention dans ces domaines. Le sujet m’est apparu lors d’une période de « magasinage » d’auto.
Je ne suis pas du genre à changer d’auto aux quatre ans et je n’ai pas beaucoup de plaisir à magasiner, encore moins pour une dépense si grande. Avec trois jeunes adultes à la maison, le stationnement a parfois l’allure d’un parc auto. Or, le parc auto se fait vieillissant et on a décidé de le rajeunir un peu. Première étape, la lecture du Guide de l’auto pour cibler quelques modèles et limiter le temps de magasinage. C’est avec le Guide de l’auto et l’élimination, sans aucune hésitation, de certaines marques pourtant très adéquates, que mon questionnement a commencé. C’est logique de rejeter d’emblée des modèles trop chers, trop petits ou trop gros, mais pourquoi éliminer des modèles… juste pour l’image que je me fais du modèle. Et mes filles contribuent au modelage de l’image. « Ben voyons maman, tu peux quand même pas t’acheter une Toyota Corolla!!! » Pourquoi? C’est une voiture fiable et économique, me semble que ça conviendrait parfaitement à mes besoins. Pour l’image qu’on s’en fait voyons… et la Corolla, c’est totalement exclu. À cause d’une longue histoire de famille, pas du tout rationnelle. Quand je parle d’image, aucun lien avec le fait de vouloir bien paraître. Je n’ai pas trop cette fierté. C’est surtout l’image que je me fais de moi-même et que je dois probablement projeter.
Je me retrouve donc avec trois modèles à essayer, pas mal différents, mais qui m’inspirent. Premier arrêt, le concessionnaire Volkswagen pour essayer la Golf et la GTI. C’est clair que quand on appuie sur l’accélérateur d’une GTI, le « feeling » est bien intéressant. « Ben voyons ma Jo, tu cherches un bolide de course ou une voiture qui convient à tes besoins? » J’ai l’impression que les autos provoquent chez moi une montée d’hormones mâles, totalement irrationnelles et difficiles à contrôler. Je ne sais plus ce que je cherche. Le plaisir ou la raison?
Il n’y a eu qu’un arrêt finalement… et un long combat avec moi-même pour essayer de comprendre mon lien aux biens matériels. Aux autos du moins.
C’est quoi le lien avec le courage? Dans ce cas, c’est le courage d’accepter et de vivre ses contradictions, ses combats entre la raison et le désir. Et c’est juste une auto!
Je vous souhaite un bon mois d’août, n’oubliez pas les Perséides. Je vous laisse avec cette chanson de Richard Desjardins, interprétée par Dan Bigras et Jean Lapointe « …Et j’ai couché dans mon char »
Josée Fontaine xxx