Le Val-Ouest

Ça tourne dans la forêt de Bonsecours

La forêt de Bonsecours servira de toile de fond à un long métrage réalisé par Jérémie Picard, 22 ans. Cinq journées de tournage se sont déroulées dans la région au courant du mois d’août.

Pour la suite des choses raconte l’histoire de deux jeunes qui décident de tout laisser tomber et de partir en road trip à travers la campagne québécoise pour aller vivre en ermites au fond des bois. L’œuvre est imprégnée de solastalgie (écoanxiété) et s’adresse aux jeunes de 15 à 29 ans.

« Dans la foulée de la grève mondiale pour le climat, j’ai eu un haut-le-cœur. Une sensation amère aux allures de lendemain de veille », explique le réalisateur Jérémie Picard. Celui-ci s’est entouré d’une équipe technique composé d’une dizaine de jeunes finissants des écoles de cinéma, comme lui, pour mener à bien le projet.

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La communauté se mobilise

Le réalisateur en herbe s’est tourné vers la plateforme de sociofinancement La Ruche pour amasser son budget de production. En tout, 20 000 $ ont été récoltés. Pour sauver des couts, l’équipe du long métrage s’en est en partie remise aux dons de la communauté pour se nourrir.

Anik de Repentigny a accueilli l’équipe de Pour la suite des choses sur ses terres de la route 220. « On a une voisine qui nous a offert dix douzaines d’œufs avec des légumes de son jardin. Il y a quelqu’un dans la communauté qui nous a offert une grosse poche de blé d’Inde. Le Magasin général du village leur a gracieusement offert un montant d’argent pour qu’ils puissent aller faire l’épicerie. »

Des jeunes expérimentés

Malgré un maigre budget, le long métrage a comme tête d’affiche Robin L’Houmeau, qu’on a pu voir dans La déesse des mouches à feu et Fugueuse, la suite. Bien que les deux acteurs principaux aient dans la jeune vingtaine, la direction artistique se veut influencée par les films des années 1960-1970.

Le réalisateur Jérémie Picard dit s’être inspiré de films tels que Badlands de Terrence Malick et Pierrot le fou de Jean-Luc Godard. Il n’a d’ailleurs pas hésité à utiliser des supports de captation variés comme la pellicule 16 mm et 8 mm, en plus de caméras numériques.

Cette esthétique vintage se retrouve d’ailleurs dans un vidéoclip que Picard a tourné à l’été 2021 en partie à Bonsecours de même qu’au lac Bowker.

Comme le tournage vient à peine de se terminer et que Pour la suite des choses n’en est pas encore à l’étape de la postproduction, on ne sait pas, pour le moment, où il sera possible de visionner l’œuvre une fois complétée. La boite de production Ten Four Pictures envisage toutefois des soumissions à des festivals autant locaux qu’internationaux de même qu’aux plateformes de diffusion.

L'équipe de tournage de Les BattuesLe printemps dernier, c’était le Canton de Valcourt qui était mis en vedette dans un court métrage.

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