Le Val-Ouest

Carl Bombardier, le coach en alimentation des ligues majeures

La saison régulière de la LNH vient de se terminer le 1er mai dernier. Les Canadiens de Montréal se sont classés en 16e position de l’Association de l’Est, alors qu’à l’ouest, ce sont les Coyotes de l’Arizona qui occupent cette position.

Après près de 20 ans à Glendale, les Coyotes de l’Arizona s’apprêtent à changer d’aréna ces prochaines semaines. Si les joueurs de l’équipe sont déjà en mode vacances, il en va tout autrement pour le personnel d’entrainement pour qui les mois de mai et juin seront fortement occupés.

Ce sera le cas pour le spécialiste en alimentation de l’équipe, Carl Bombardier. En plus de veiller à un déménagement, il encouragera les joueurs des Coyotes à garder la forme durant l’été en assurant un suivi auprès d’eux et en leur préparant des plans de nutrition. Mais pour celui qui mange littéralement du hockey, « ça parait pas comme une job. »

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De Valcourt à Phoenix

Après divers contrats ponctuels dans les ligues majeures (NFL et MLB), Carl décroche le gros lot en septembre dernier : un contrat de deux ans auprès des Coyotes de l’Arizona. « Comme j’ai grandi en jouant au hockey, c’était dur de passer à côté de ça », admet le Valcourtois d’origine.

Un poste comme le sien est une rareté au sein de la LNH. « C’est pas toutes les équipes qui ont des coachs en nutrition. Je dirais environ la moitié », évalue Bombardier. Et sur cette proportion, peu d’équipes recourent à un entraineur en alimentation à temps plein. En fait, seulement trois équipes dans toute la ligue le font, dont les Coyotes et les Kings de Los Angeles.

Carl se considère chanceux d’être tombé sur une organisation aussi proactive sur le plan de l’alimentation, avec à sa tête le directeur général Bill Armstrong. « C’est important pour lui la préparation physique et la nutrition », se réjouit le diététiste de 32 ans.

Ainsi, il lui arrive parfois d’accompagner les joueurs lorsque ceux-ci jouent à l’extérieur, chose qui est peu commune ailleurs dans la LNH. « Ce qui joue en ma faveur, c’est mon background en kinésiologie », admet Bomber, surnom dont l’ont affublé les Américains.

Carl Bombardier
À droite, on aperçoit Carl Bombardier en déplacement dans le cadre du travail. Photo fournie.

Rencontre d’une mentor

C’est d’ailleurs au cours de son baccalauréat en kinésiologie à l’Université du Wisconsin que Carl assiste à ses premiers cours de nutrition. Il rencontre éventuellement une coach pour les équipes sportives professionnelles qui changera son parcours.

« J’ai grandi au Québec. Être diététicien sportif, c’était pas vraiment populaire. Avec elle, c’était devenu quelque chose que je pouvais faire. » C’est à ce moment que Carl Bombardier choisit de poursuivre à la maitrise en nutrition sportive et diététique à l’Université de l’Utah. C’est ce diplôme qui lui permet aujourd’hui d’être un diététiste enregistré aux États-Unis.

Lorsque débutera la prochaine saison de la Ligue nationale en octobre prochain, cela fera 11 ans que Carl Bombardier aura quitté le pays afin d’aller jouer au hockey au pays de l’Oncle Sam. Au final, il aura réussi à vivre de sa passion.

« C’est beaucoup de travail, mais c’est vraiment le fun de pouvoir faire ça », confie Bombardier. « Il n’y en a pas beaucoup de Valcourt qui partent de chez eux et qui ont la chance d’utiliser le hockey pour gagner leur vie. Tant mieux s’il y en a que ça peut inspirer. »

À gauche, arborant le numéro 2, Carl Bombardier célèbre un but alors qu’il revêt l’uniforme des Blue Devils de l’Université du Wisconsin, en 2015. Photo fournie.

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