Le Val-Ouest

L’Avalé du Val – Un mouvement de rien

 

Ce matin mes doigts cherchent les douze pieds qu’il me faut

Pour parler autrement des beautés indicibles,

L'Info-Val

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La douleur qu’elles me font et la crainte du faux

Quand en roulant je sens ce paysage audible

 

C’est un amusement, une idée vaniteuse

Et, s’il faut être honnête, un mouvement de rien

Issu d’un manquement, d’une confiance creuse

Envers un pauvre rêve, celui d’écrire bien.

 

Dans quelle folie je verse si je pense à Rimbaud,

À ses alexandrins, son passage à la prose?

Pourquoi fais-je l’inverse, me convaincs que le beau

Se montre dans sa cage et quand il prend la pose?

 

Revenons à l’idée d’un cadre différent

Pour dire simplement, sans se prendre la tête,

Que d’une manière ou l’autre, tout au fond de mes rangs,

La nature me déchire et me sort du paraître.

 

Je deviens moi sans moi, désespérément seul;

C’est l’instant sans un bruit, la lumière amenée

De mon effacement, de ce repos que veulent

Me sortir les sirènes du besoin d’être aimé.

 

J’ai dix ans je furète, sur le banc de l’école;

Une page abîmée, une rime parfaite,

Sur ma cuisse un Larousse, et cette pensée folle :

Par un mot seul séduire, la maitresse (que vous êtes).

 

L'Avalé du Val

Nicolas Proulx, Racine, le 29 avril 2021

Lire la chronique précédente : L’Avalé du Val – Le beau grand vide plat de la montée Gagnon

 

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