Malgré quelques bordées de neige éparses, l’hiver tire bel et bien à sa fin. Le Club de ski de fond jeunesse de Valcourt en profite pour faire le bilan de sa 7e année d’activité. Une saison pour le moins singulière.
Une « saison éprouvante »
« Il n’y a pas eu beaucoup de neige et ç’a été une saison très éprouvante », confie d’emblée Anick Dalpé, présidente du conseil d’administration du Club. Cette année, les jeunes ont pu skier moins d’une dizaine de fois sur les pistes vaillamment entretenues par le Club de ski de fond Val Plein-Air.
La résilience est toutefois de mise pour les bénévoles du club. Lorsque Dame Nature n’offre pas une couverture neigeuse suffisante, l’organisation peut heureusement compter sur un accès privilégié à des locaux dans l’école primaire de la Chanterelle à Valcourt.
« Nous sommes extrêmement chanceux. Nous sommes l’un des rares clubs de ski de fond jeunesse qui a un tel accès », exprime Anick Dalpé. Les entraineurs peuvent ainsi utiliser le gymnase pour faire des exercices de cardio et de musculation avec les jeunes. « On peut aussi faire du ski à roulettes sur les surfaces à l’intérieur. Ça nous sauve un peu. »
Plus grosse cohorte en sept ans
Pendant quelques années, le club a comporté deux groupes. L’un « scolaire », en semaine, au sein de l’école de la Chanterelle. Et l’autre « civil », les samedis matins. Le mini-programme de sports-études du primaire, axé sur le ski de fond, s’est toutefois transformé en programme multisports. Ce qui fait que, cette année, le club comptait seulement un groupe « civil » de 26 jeunes.
Des chiffres dont l’équipe est bien fière. « En sept ans d’activités, c’est notre plus gros chiffre pour le samedi matin », souligne Anick Dalpé.
Le groupe comptait aussi cette année dans ses rangs des jeunes du secondaire. En provenance, entre autres, du programme Écopleinair l’école secondaire de l’Odyssée qui comporte des activités de ski de fond. « C’est extraordinaire, car nous avions aussi comme participants la petite sœur ou le petit frère. Ce qui faisait que certaines familles étaient là au complet. »
Adaptation exceptionnelle pendant la pandémie
Le Club s’est véritablement mieux fait connaître de la communauté pendant la pandémie. Les sports d’équipe n’étant plus permis, plusieurs familles ont opté pour le ski de fond.
Pendant cette période, les personnes impliquées ont fait preuve d’un extraordinaire sens de l’adaptation. « Compte tenu du contexte de la pandémie, nous avons créé une grille horaire avec des cours individuels plutôt que des cours de groupe », explique Anick Dalpé. Résultat : le samedi avant-midi, 24 jeunes avaient accès, l’un après l’autre, à un entraînement individuel d’une heure avec un coach. « Ç’a été notre plus grande réussite », partage-t-elle fièrement.
La Chanterelle, un « partenaire indispensable »
Les participants de tous les âges peuvent s’inscrire au volet récréatif ou au volet compétitif. Les jeunes qui font de la compétition doivent toutefois avoir accès à trois paires de skis, deux paires de bâtons et deux paires de bottes. Ce qui exige une grande quantité d’équipements.
Grâce à des dons, l’école primaire est propriétaire de matériel qu’elle loue ensuite au club. L’argent de la location permet ensuite de racheter de nouveaux équipements et accessoires d’entretien. « L’école est un partenaire indispensable », résume Anick Dalpé.
Une seule compétition de tout l’hiver
Alors que l’équipe participe habituellement à plusieurs compétitions, les conditions météo ont fait en sorte qu’elle n’a participé qu’à une seule activité. Organisée par le Club de ski de fond Orford. Une qualification qui a ensuite mené un des jeunes du club, Théo Brisson, jusqu’aux Jeux du Québec qui se tenaient du 1er au 9 mars dernier à Sherbrooke.
Jeux du Québec : une piste aménagée in extremis
Malgré la pluie et la chaleur, les organisateurs des Jeux ont réussi l’exploit d’aménager, in extremis, une courte piste enneigée pour les compétitions de ski de fond. Pour s’y rendre, les skieurs et spectateurs devaient parfois marcher dans la boue.
« Ça a demandé du travail toute la journée et toute la nuit pour préparer le terrain. Les organisateurs ont créé de la neige artificielle et enlevé de l’eau dans certaines sections. Ils ont commencé à étendre la neige vers quatre heures du matin. Pour que tout soit prêt pour la compétition. Je leur lève mon chapeau! », fait savoir Anick Dalpé.
Le rôle essentiel des parents
Peu importe les conditions, le club se donne d’abord et avant tout pour mission de promouvoir l’activité physique et les saines habitudes de vie. Un objectif fort louable, dans un contexte où les écrans prennent désormais une place importante dans la vie de plusieurs enfants et adolescents. Anick Dalpé tient d’ailleurs à souligner le rôle essentiel des parents et des bénévoles qui, par leur volonté et leur engagement, permettent d’offrir ce type d’activités aux enfants de la région.
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