L’organisme Culture aux aînés met en valeur la parole de sages de La Brunante à Racine par le biais d’une vidéo qui vient d’être mise en ligne. L’animatrice de l’émission, Marianne Ménard, fait découvrir, avec beaucoup d’écoute et de respect, les témoignages des Racinois Mariette Bombardier, Claude Roberge et Gaston Michaud.
Projet régional « Parole de sages »
Cette vidéo lance la quatrième saison de « Parole de sages », une série d’émissions et de balados qui permettent aux aînés de la MRC du Val-Saint-François et de la MRC des Sources de « raconter la vie autrement ». La série a débuté à l’automne 2021. Les épisodes sont disponibles sur la page Facebook de Culture aux aînés, sur la page Paroledesages.ca ainsi qu’à la télévision de TVME. Des émissions en anglais sont aussi diffusées sur Wordsofwisdom.ca.
« J’étais aidante et aidée en même temps »
Mariette Bombardier, 80 ans, confie dans l’épisode qu’elle a travaillé longtemps avec des personnes en fin de vie. Elle explique que c’est le handicap de son fils qui a influencé son choix. « Il a dû être placé en institution. Ç’a été très difficile pour moi. Je voulais aider parce que j’avais besoin que mon fils soit aidé. Ça veut dire que j’étais aidante et aidée en même temps. J’ai aimé ça parce qu’il n’y a rien de plus gratifiant que de travailler avec les personnes qui sont à ce stade de la vie. C’est l’essentiel : le détachement, le silence. »
« Les personnes qui ont le cœur plein d’amour »
Lorsque Marianne Ménard lui demande de partager sa façon de voir la vie, Mariette Bombardier répond que « les personnes les plus importantes, ce ne sont pas les personnes la tête pleine de connaissances. Ce sont plutôt les personnes qui ont le cœur plein d’amour et d’écoute. Des mains pour aider. Des oreilles pour le silence et de l’écoute. »
Rendre service, même en souffrant d’arthrite
Le Racinois Claude Roberge, 67 ans confie de son côté que ce qui le rend heureux, c’est de rendre service aux résidentes et résidents de La Brunante, même s’il souffre d’arthrite. « Ça ne m’empêche pas d’aider, même si j’ai du mal. Et ça ne m’empêche pas non plus d’être heureux. »
« Garder beaucoup de respect dans ce qu’on fait »
Quelle leçon de vie Claude Roberge souhaite-t-il transmettre? « De toujours continuer à apprendre. Garder beaucoup de respect dans ce qu’on fait avec les autres. Pour que tout le monde soit heureux autour de nous. De ne pas lâcher et de toujours avancer. »
« Ne pas gaspiller les humains »
Gaston Michaud, 87 ans, a été vicaire dans l’un des quartiers les plus pauvres de Montréal. « J’ai constaté très rapidement que je ne pourrais rien changer. Je voulais m’en aller. » C’est là qu’il a développé une philosophie qui le guidera toute sa vie. « Si on n’attend rien de quelqu’un, il nous donnera rien. En découvrant chez les individus quelque chose de positif sur lequel tu mises, tu peux le mettre au monde. (…) C’est la première écologie : de ne pas gaspiller les humains. (…) Faire naître tout le monde au maximum de ce qu’ils sont (…) et la Terre va être meilleure. »
Écrire quatre livres sans être un écrivain
Bien qu’il ait écrit quatre livres, Gaston Michaud révèle qu’il ne se considère pas comme un écrivain. « Je me sens quelqu’un qui a l’obligation de partager. Je n’écris jamais à partir de choses que j’ai étudiées. J’écris toujours à partir de choses que j’ai découvertes. »
Il fait remarquer à l’animatrice un détail sur la couverture de son premier livre, « La lumière de la Terre ». Les maisons du quartier de Montréal où il a travaillé y sont représentées. Sur l’image « le soleil vient d’en bas. Il vient des gens. Ce que j’écris, depuis le début, c’est l’obligation de crier ce qui vient du monde. »
Fier des gens côtoyés
De quoi Gaston Michaud est-il le plus fier? Il nomme quelques réalisations pour terminer en disant : « Ce dont je suis le plus fier, c’est de toutes les personnes avec lesquelles j’ai travaillées depuis 50 ans. Parce que les gens que j’ai côtoyés, ils sont extraordinaires. »
Mettre en valeur les aînés
Démarré à l’automne 2019, l’organisme Culture aux aînés vise, en collaboration avec la communauté, la participation et l’inclusion sociale des personnes aînés par l’art et la culture, afin d’améliorer leur bien-être et leur santé globale.
Sa directrice, Marie Dion, explique que le projet « Parole de sages » souhaite présenter les aînés d’un autre point de vue. « Au plus fort de la pandémie, les milieux de vie pour aînés n’ont pas toujours eu bonne presse. Or, beaucoup de beau s’y produit! Certains lieux se démarquent par la qualité des services, des activités et l’atmosphère. Voilà ce que mettent en lumière ces épisodes. À leur façon, ces personnes contribuent à la vitalité de leur milieu de vie et de leur communauté. »
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