Le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs appelle la population des environs de Maricourt à lui signaler la présence de cerfs rouges et de cerfs sika dans les bois. Une quinzaine d’entre eux se sont échappés du parc de chasse Amateurs de sangliers, sur le 4e Rang, l’automne dernier.
Sur la quinzaine de bêtes qui se sont retrouvées en liberté, la moitié a été retracée et abattue par les agents de la faune et le propriétaire d’Amateurs de sangliers, Germain Pouliot. Toutefois, au moins trois femelles et un bébé cerfs rouges manquent toujours à l’appel.
« C’est étonnant que ce soit passé inaperçu parce que les femelles, c’est gros », explique la conjointe de M. Pouliot, Rachel Guay. « Ça pèse 300 lbs en montant. Les cerfs rouges, c’est corpulent. C’est plus gros qu’un chevreuil. C’est haut sur pattes, ça a une grosse tête. Quelqu’un qui voit ça la première fois, la bouche lui décroche. »
Mme Guay ne se fait toutefois pas d’attente. Elle suppose que les bêtes ont déjà été braconnées, sans être mentionnées au Ministère.
Délai de trois mois
Avant de faire paraître son appel à la population le 11 janvier, le MFFP a mené des opérations pour tenter de récupérer les animaux. Après les premiers signalements de daims et de cerfs rouges aperçus en nature par des chasseurs à la mi-octobre, le Ministère a tôt fait d’installer une cage à proximité du parc de chasse afin de trapper les cerfs qui s’étaient enfuis.
Or, même si elle est fournie en nourriture, munie d’une caméra ainsi que d’une barrière contrôlée à distance, la cage du MFFP n’a rien capturé depuis tout ce temps. Le Ministère avait également émis des permis de chasse spéciaux aux résidents du 4e Rang, afin que ceux-ci aient l’autorisation de tuer les animaux d’élevage.
La fuite de ces bêtes aurait été provoquée par un cerf rouge mâle en rut ayant réussi à éventrer la clôture du territoire de 10 hectares d’Amateurs de sangliers. « Ces animaux, considérés comme des espèces exotiques envahissantes, peuvent faire des dommages importants aux habitats et nuire aux espèces sauvages », insiste le MFFP.
Comment les distinguer?
Pour les reconnaître, on indique que les cerfs d’élevage peuvent porter des étiquettes jaunes aux oreilles. Si celles-ci sont tombées, on peut remarquer que leur queue est plus petite que celle du cerf de Virginie. Elle ne se dresse pas vers le haut lorsqu’ils s’enfuient. De même, ces cerfs se déplacent au trot, comme un orignal, plutôt qu’en bondissant.
Toute observation de ce qu’on croit être un cerf d’élevage peut être signalée à la ligne sans frais de SOS Braconnage au 1-800-463-2191.