Le Val-Ouest

Des élèves de l’Odyssée surveillent de près la qualité de l’eau

Des élèves de l’Odyssée surveillent de près la qualité de l’eau. Depuis deux ans, des jeunes de secondaire 2 et 5 du programme Écopleinair mettent leurs bottes pour patauger dans le ruisseau Brandy, à Valcourt. Leur mission : mesurer la qualité de l’eau de ce tributaire de la rivière Noire.

Programme de science citoyenne

Cette action s’inscrit à l’intérieur du programme éducatif de science citoyenne « J’adopte un cours d’eau » développé en 2000 par le Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau (G3E).

Impact positif pour les élèves

Nicolas Busque, enseignant en sciences et Hélène Bégin, technicienne en travaux pratiques, sont tous eux impliqués dans ce projet qui répond aux objectifs du programme Écopleinair de l’école. « La meilleure façon d’apprendre est par une approche participative et expérientielle. Cet exercice est un excellent outil pour conscientiser les élèves aux problèmes environnementaux et aux solutions possibles », explique Nicolas Busque.

L'Info-Val

Une fois par semaine on vous offre le lien vers nos articles les plus populaires

L’enseignant remarque l’impact positif de cette activité auprès de ses élèves. «Ils adorent les « bibittes » et participent bien. Les cours se déroulent très vite, ce qui indique qu’ils apprennent tout en s’amusant. »

« Les élèves adorent les « bibittes » et participent bien. Les cours se déroulent très vite, ce qui indique qu’ils apprennent tout en s’amusant », affirme le professeur de sciences Nicolas Busque. (photo : École secondaire de l’Odyssée ©)

Comprendre la vie de « son » cours d’eau

« J’adopte un cours d’eau est un programme d’éducation tout simplement magique. Quand les élèvent voient tous les petits organismes qu’il y a dans ”leur” cours d’eau, ils réalisent qu’il y a beaucoup de vie dans ce milieu! L’activité leur permet de comprendre que cette vie dépend grandement de la qualité de l’eau », explique la responsable des projets en éducation et en mobilisation à l’organisme de bassin versant (OBV) de la Yamaska, Caroline Côté-Larose.

Caroline Côté-Larose et sa collègue Annie Larose accompagnaient les élèves au ruisseau pour la collecte des échantillons en mai dernier. Leur rôle : fournir une aide technique et scientifique aux participants. Le Groupe G3E fournit quant à lui des outils pédagogiques et s’assure d’une certaine rigueur scientifique.

Quels sont les résultats?

Les données de 2023 ne sont pas encore publiées. Par contre, celles de mai 2022 indiquent que l’indice de santé du cours d’eau est précaire. Caroline Côté-Larose met toutefois en garde contre une interprétation trop rapide de ces résultats. « Il s’agit en quelque sorte d’un « instantané » du cours d’eau. Pour évaluer la qualité de l’eau, il faudrait utiliser davantage de données. Par exemple, faire plusieurs échantillonnages du même cours d’eau pendant plusieurs années. »

Des élèves de l’Odyssée surveillent de près la qualité de l’eau en recueillant des échantillons dans le ruisseau Brandy. (photo : École secondaire de l’Odyssée ©)

Qualité douteuse de la rivière Noire

Ghizlane Behdaoui, conseillère en communications au ministère de l’Environnement, indique que le ministère ne possède pas de données récentes sur la qualité de l’eau du ruisseau Brandy. Il compile toutefois des données provenant de la station de la rivière Noire, située dans la municipalité de Valcourt. Cette station est en aval du point de rejet du ruisseau Brandy. La qualité de l’eau pour la période des données les plus récentes, soit de 2016 à 2018, y est douteuse, selon la classification de l’Indice de qualité bactériologique et physicochimique. « Les critères de qualité de l’eau pour le phosphore total et les coliformes fécaux, ainsi que la valeur repère pour la chlorophylle a, sont fréquemment dépassés. Des dépassements occasionnels des valeurs repères pour l’azote total et les matières en suspension sont également observés », indique la porte-parole.

Qualité de l’eau : les citoyens peuvent contribuer

L’OBV reconnaît qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour aider à l’amélioration de la qualité de l’eau. Que peuvent faire les citoyens? « D’abord cesser d’utiliser des pesticides et des engrais à des fins esthétiques », mentionne Caroline Côté-Larose. La végétalisation des bandes riveraines en milieu agricole et en milieu urbain, la modernisation des infrastructures municipales, la diminution de l’étalement urbain et l’inspection des fosses septiques font aussi partie des solutions. « Nous sentons une volonté citoyenne pour la protection des cours d’eau et de l’environnement en général. Nous devons tous participer à ce mouvement par des gestes et actions concrètes », précise-t-elle.

Un impact à l’échelle provinciale

La station du ruisseau Brandy surveillée par l’Odyssée fait partie du réseau provincial des rivières surveillées mis sur pied en 2017. Ce réseau vise à documenter l’impact des changements climatiques sur les écosystèmes riverains.

 

À LIRE AUSSI dans Le Val-Ouest :

Des élèves adoptent un cours d’eau

L’Odyssée célèbre Le Jour de la Terre

La Grande collecte a permis d’amasser un peu plus de 6900$

Agrandissement du Mont-Orford : des questions et recommandations

Une nouvelle, un événement à faire paraître?

Ayez le réflexe VAL-OUEST

Lire aussi...