Dans la région, deux marchés gèrent efficacement leurs bacs bruns. IGA Ouimette de Valcourt et Marchand Chez Duff de Sainte-Anne-de-Larochelle n’ont pas attendu la collecte obligatoire pour prendre le taureau par les cornes.

Demande pour augmenter les collectes à Valcourt

Au IGA, on a commencé à changer les façons de faire dès 2019. Dès l’année suivante, la copropriétaire, Sandra Ouimette, demandait à la municipalité d’augmenter le nombre de collectes hivernales pour son commerce. « On nous offrait seulement la collecte mensuelle, comme pour les résidences », explique-t-elle. « J’étais très contente lorsqu’on a accepté notre demande. Ça nous a permis de continuer à participer au compostage l’hiver au lieu de tout jeter. »

Certification platine pour le IGA

Au IGA, on collecte environ 3,5 tonnes de matières putrescibles par mois. Le Jour de la Terre a décerné au commerce la certification « Platine + ». « Notre taux de valorisation de 2022 est à 78 %. En 2021, nous étions à 72%. Je suis très contente d’avoir amélioré notre taux dans la dernière année. Il ne manque que 2 % pour atteindre le plus haut niveau, soit diamant », s’enthousiasme Mme Ouimette.

À quand un plus gros conteneur?

Sandra Ouimette a encore des projets en tête. Elle rêve d’installer un gros conteneur plutôt que les neuf bacs actuels. « Je fais cette demande à la ville depuis 2020. Ça n’a pas encore eu lieu en raison du manque de participation des entreprises environnantes. Nous pourrions réduire de deux tonnes par mois notre production de déchets. »

Chez Duff, on ne jette presque rien

Marchand Chez Duff s’inscrit dans un modèle d’affaires différent. Les clients de ce commerce achètent à l’avance leurs denrées par Internet. Des paniers sont ensuite livrés deux fois par semaine dans différents points de chute dans la région. « Avant même d’aller acheter les denrées au Marché central, je connais 75 % de mes volumes de ventes », explique Danaé Tessier, l’un des copropriétaires.

En plus des paniers réguliers, l’entreprise offre aussi à ses clients institutionnels et aux ménages des produits classés numéro deux, à faible coût. « Ma clientèle est constituée de gens qui aiment cuisiner. Ces produits, moins chers, doivent être apprêtés plus rapidement. Ça leur convient très bien ». Pour lui, c’est non seulement une opportunité économique, mais aussi un geste écologique : « Ça offre un débouché à des produits du Marché central qui n’auraient pas trouvé d’acheteurs et qui se seraient retrouvés dans un conteneur », précise-t-il.

L’été, quelques producteurs agricoles se présentent aussi à l’entrepôt situé à Waterloo pour collecter des produits alimentaires fanés ou périmés. Autant d’aliments qui, encore une fois, ne se retrouvent pas dans le bac brun. Tant et si bien que Danaé Tessier estime que son entreprise remplit environ un seul bac brun par mois.

Lutte contre le gaspillage alimentaire

Au IGA, les aliments abîmés ou périmés, mais encore comestibles, sont offerts sur la plateforme Food Hero. Il s’agit d’une application pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Ils sont ensuite remis au Centre d’action bénévole de Valcourt.

Bacs bruns : obligation pour les industries et commerces

La MRC du Val-Saint-François offre actuellement le service de collectes aux entreprises qui désirent volontairement y participer. Celle-ci deviendra toutefois obligatoire d’ici deux ans. Et ce, pour répondre à la Stratégie de valorisation des matières organiques du gouvernement du Québec.

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