L’Union des producteurs agricoles (UPA) demande au prochain gouvernement de faciliter l’accès aux terres agricoles pour les jeunes de la relève, car ces derniers sont essentiels au dynamisme rural et à la pérennisation de notre garde-manger. C’est pourquoi l’UPA met de l’avant pour les Élections 2022 : l’accès au capital et bonification de l’aide à la relève.
« La valeur des terres agricoles au Québec a plus que triplé au cours des dix dernières années. L’étalement urbain, la spéculation, la multiplication des transactions et la présence croissante d’intervenants non agricoles en zone verte (investissement, immobilier, infrastructures, etc.) ont alimenté très fortement cette augmentation fulgurante, partout au Québec. Rentabiliser une acquisition, pour un jeune de la relève, devient donc un défi de plus en plus insurmontable », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.
Viser plus loin pour les jeunes
Devant la montée en valeur des actifs agricoles et pour conserver le modèle familial, il est impératif d’offrir des solutions de remplacement aux jeunes ainsi qu’aux productrices et producteurs pour qui le temps de vendre est arrivé, mais qui n’ont pas de relève. Des outils adaptés comme le Fonds d’investissement pour la relève agricole, la garantie d’un prêt comme levier de départ et la formule vendeur-prêteur de La Financière agricole du Québec répondent partiellement à cette réalité. La Fiducie agricole UPA-Fondaction, qui a pour objectif de soutenir des jeunes qui démarrent en agriculture tout en protégeant la vocation des terres qu’elle acquiert, apporte une aide complémentaire à ces outils gouvernementaux. On doit toutefois aller plus loin.
« Il faut absolument faciliter l’accès au capital en bonifiant l’aide existante et en accordant un répit financier aux jeunes nouvellement établis, le temps que leur entreprise atteigne une bonne vitesse de croisière et une marge de manœuvre acceptable au regard des liquidités », a continué M. Caron.
« Sans une relève agricole en pleine possession de ses moyens, c’est la fin de nos communautés rurales et l’appauvrissement de notre garde-manger qui nous attend. Le temps presse, il nous faut mettre en place des mesures pour contrôler l’augmentation des couts », a complété Julie Bissonnette, présidente de la Fédération de la relève agricole du Québec. C’est pourquoi l’UPA demande :
- de mettre en place un fonds de capital patient capable de supporter un risque élevé (à titre d’exemple : prêts à long terme pouvant s’étaler sur une période de 40 ans avec des taux d’intérêt bas, fixes, et dont la mise de fonds initiale serait garantie par le gouvernement);
- de bonifier l’aide à la relève en doublant les subventions du Programme d’appui financier à la relève;
- de mettre en place un incitatif fiscal pour encourager les cédants à vendre leur exploitation à une relève agricole, ce qui permettrait d’éviter un changement d’usage des terres.
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