Le Val-Ouest

Entreprise Courtval : 39 ans et toujours bien présent

Avant d’en arriver à concevoir et fabriquer des équipements industriels pour des usines aux États-Unis et au Mexique, Entreprise Courtval a démarré ses activités de façon plutôt modeste sur le chemin de l’Aéroport à Valcourt. Si, aujourd’hui, l’équipementier industriel est en mesure d’offrir tous les services sous un même toit (soudure, peinture, usinage de composantes, etc.), les choses étaient bien différentes au début des années 1980.

En 1982, Monsieur Réal Bombardier effectue des travaux de soudure et d’hydraulique pour les gens de la région. Aujourd’hui septuagénaire, l’homme continue de « venir faire son tour plusieurs fois par semaine », confirme Martin Gagné, directeur général d’Entreprise Courtval. « C’est un homme tellement passionné, qui a à cœur l’entreprise, mais surtout le bien-être de l’équipe. Je suis persuadé qu’il est fier des réalisations accomplies jusqu’à maintenant. »

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Les années 2000 marquent un jalon important. Courtval décroche une première commande pour la conception d’un manipulateur qui permet d’agripper une partie du fuselage d’avion et de le déplacer en direction d’un appareil en construction. Ce contrat permet à l’entreprise de faire ses preuves et de faire son entrée chez Bombardier Aéronautique à Montréal.

À gauche, un manipulateur de fuselage Courtval vide et, à droite, en service.

Aux yeux de Martin Gagné, il s’agit là « d’une plaque tournante pour l’entreprise. Ça nous a amené à nous dépasser. La réalisation de ce projet a démontré notre capacité à accomplir de GROS projets, et à relever d’autres défis technologiques tout aussi complexes, pour bien des clients, dans différents secteurs d’activités tout aussi technologiques. »

En 2007, Courtval fait l’acquisition de MELPHA, une entreprise de Boisbriand spécialisée en équipement et système de levage de petites à moyennes charges. Ces produits peuvent aussi être utilisés pour des ponts roulants, potences, monorails et rails à outils. Étant montés sur roulements à billes, ils sont caractérisés par un roulement doux et constant. Depuis bientôt deux décennies, l’entreprise ne cesse d’accroitre son réseau de client avec ce système modulaire évolutif pour les secteurs industriels et commerciaux.

Le dernier chantier majeur chez Courtval remonte à la fin de l’année 2019. À ce moment, l’équipementier industriel investit 2,7 M $ pour ajouter 14 000 pi2 à son usine. « Avant l’agrandissement, on arrivait avec des projets d’envergure, puis on était serré et limité par l’espace dans l’usine », se remémore Martin Gagné, qui est entré en poste en janvier 2018. « Là, on est vraiment prêts à faire face à la musique. »

Phases successives d’agrandissement des locaux d’Entreprise Courtval au fil des ans. La plus récente phase datant de 2019 est de loin la plus imposante.

À peine la nouvelle surface peut-elle être utilisée que la pandémie frappe en mars 2020, forçant un arrêt des activités de trois semaines. À ce moment, Courtval travaille sur ce qui est son plus gros projet à vie : des plateformes de travail servant à l’assemblage du A220, destinées à la nouvelle usine d’Airbus à Mobile, en Alabama.

La province de Québec est arrêtée complètement, alors que les États-Unis continuent de rouler à plein régime. Le client se fait de plus en plus insistant auprès de Courtval. Heureusement, une décision du gouvernement du Québec décrète que l’aéronautique est un service essentiel. L’usine de Valcourt peut donc reprendre ses activités de fabrication et d’assemblage, à effectif réduit, et aller installer les imposantes structures sur place.

« Ce sont vraiment des beaux projets. C’est d’ailleurs un marché que nous voulons développer.  Nous voulons continuer à être un joueur important en tant qu’équipementier, autant pour le secteur aéronautique, que pour les secteurs industriels de produits à haute valeur ajoutée », raconte le directeur général.

Les plateformes de travail fabriquées par Courtval sont longues de 50 m (160 pi) et sont utilisées par les travailleurs qui assemblent les avions A220 d’Airbus.

Notre plus gros défi aujourd’hui trouver la main-d’œuvre!

Presque sortie de la pandémie, Courtval fait aujourd’hui face à un autre problème : le manque de main-d’œuvre. L’entreprise emploie actuellement une trentaine de personnes, mais ses nouvelles installations du chemin de l’Aéroport pourraient en accueillir jusqu’à 50!

« On est gearé pour faire face à une croissance », lance Martin Gagné. « Notre plus gros défi aujourd’hui, ce n’est pas d’aller dénicher des contrats, mais plutôt de trouver la main-d’œuvre pour nous aider à les réaliser. Ce n’est pas évident dans notre domaine d’aller trouver des travailleurs spécialisés. Y’a de moins en moins de jeunes qui se lancent dans des professions de métier comme l’usinage et le soudage, ou même le dessin ainsi que la conception mécanique. »

L’équipementier industriel a de la place pour des soudeurs, soudeurs-monteurs, aides-machinistes et dessinateurs. Chez Entreprise Courtval, les opérations fonctionnent sur des quarts de travail de jour, avec possibilité d’horaire flexible pour certains postes, l’administration ayant à cœur le bien-être de son équipe. Même si elle fêtera son 40e anniversaire en 2022, on peut dire qu’Entreprise Courtval est une entreprise bien de son temps.

 

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