Guillaume Ouellette en était à réparer son lightning sprint endommagé quelques jours auparavant dans une course lors de notre passage. Pour celui qui a perdu son père, Guy Ouellette, dans des circonstances similaires en mai 2017, c’est la passion du sport qui l’anime avant tout.
Comme il le dit lui-même, « je suis né dans le pit ». Guillaume a de tout temps accompagné son père Guy, pilote de stock car, dans les autodromes. Le père avait débuté sa carrière en 1993 et son fils a vu le jour l’année suivante.
Guy Ouellette était un pilote vétéran qui en était à sa dernière saison de course en 2017. L’homme vivait avec sa famille dans le Canton de Valcourt et travaillait chez BRP. Lors d’une épreuve dans la catégorie Sportsman à l’autodrome Drummond en mai 2017, celui-ci a fait des tonneaux avant de se faire emboutir par un autre véhicule.
« C’était un accident. En course automobile, on a des cages, des ceintures cinq-points, un casque, notre combinaison… On a tout pour avoir une chance », relativise Guillaume. À la suite du drame, le jeune coureur est resté quelques mois sans compétitionner. Mais l’appel de la piste est vite revenu le chercher.
Les lightning sprints sont des véhicules légers et puissants évoluant sur des circuits ovales en terre battue. On retrouve sous leur capot des moteurs de moto sport qui leur permettent d’atteindre des vitesses de 150-160 km/h sur la piste.
Après quelques années à compétitionner avec un moteur moins puissant, Guillaume en a finalement acquis un plus puissant et plus récent cette année. Ce nouvel ajout lui permet désormais de flirter avec le top 5 des pilotes de sa catégorie.
Dans l’extrait qui suit, Guillaume offre un aperçu de la puissance du moteur et de l’ambiance qui peut régner sur un circuit lorsqu’une vingtaine de lightning sprints roulent à pleine vitesse.
Le pilote valcourtois n’est pas seul dans cette aventure. Il peut compter sur l’apport précieux de deux amis mécaniciens qui l’aident à conserver un bolide impeccable. L’un d’eux est Michaël Fontaine. Son père était le grand ami du père de Guillaume. Aujourd’hui, les deux fils gardent la flamme de la course bien vivante.
Pour aucun des deux la course automobile n’est un gagne-pain. Il s’agit plutôt d’un investissement de temps et d’argent. Une saison de courses peut coûter aux alentours de 3000 $ lorsqu’on tient compte des déplacements et de l’entretien du véhicule. C’est sans compter les accidents qui peuvent survenir en cours de route. En tout, la valeur totale du bolide de Guillaume Ouellette et de la remorque d’équipement peut avoisiner les 35 000 $.
Heureusement pour le coureur, les commanditaires répondent de plus en plus présents. L’un d’eux est l’employeur actuel de Guillaume, l’équipementier industriel Courtval. Le jeune pilote reste lucide : « L’argent, c’est le nerf de la guerre ». Bien que la possibilité de gagner sa vie avec sa passion demeure une lubie, il multiplie les contacts auprès des entreprises de la région pour échanger de la visibilité contre du travail de carrosserie ou des uniformes pour sa petite équipe.
2 avis au sujet de « Guillaume Ouellette : la pédale à fond »
Très très intéressant, bravo et oui vivez votre passion xxxsuper reportage
Félicitations mon cher Guillaume! Ne lâche pas ton rêve, ton père te protège. Je suis fière de toi et toute la famille aussi! 🌞🏆💖
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