Les conjoints Jason Charland et Esther Junkersdorf, coproriétaires de Sojà d’ici, à Racine, sont les ambassadeurs de la 26e édition du Défi OSEntreprendre pour le Val-Saint-François. Un concours ouvert aux entrepreneurs jusqu’au 12 mars prochain.
Organisé en région par l’équipe de Développement Val-Saint-François (DVSF), le Défi OSEntreprendre vise à faire rayonner les initiatives entrepreneuriales non seulement de la région, mais aussi ailleurs au Québec. Dans le Val, ce concours peut compter sur le soutien de Caisse Desjardins du Val-Saint-François, du Centre d’aide aux entreprises du Val St-François ainsi que du Carrefour Jeunesse Emploi comté de Johnson.
« Nous étions en bas de la phase de démarrage »
Jason Charland se remémore avec humour la 24e édition de ce concours lors de laquelle son entreprise était lauréate. « Lorsque DVSF nous avait approché pour se présenter, nous étions en bas de la phase de démarrage », illustre-t-il avec humour. « C’était quand même une épreuve pour nous de présenter notre entreprise qui n’était pas encore physiquement existante. Nous n’avions pas non plus d’image de marque et de marketing », ajoute-t-il.
Produits vendus dans les grandes surfaces
Force est d’admettre que l’entreprise, qui a désormais pignon sur rue dans le village de Racine, a beaucoup évolué depuis. Ses différentes variétés de tofu se retrouvent non seulement dans les magasins d’aliments naturels, mais aussi dans les grandes surfaces telles que des IGA et des Maxi, un peu partout au Québec.
Présence à Radio-Canada
Jason Charland a aussi eu l’opportunité d’être invité l’an dernier à l’émission Savourer diffusée à Radio-Canada. Et plus récemment, on a parlé de leurs produits à l’émission l’Épicerie sur la même chaîne.
« Nous avons une croissance de Formule 1 »
Résultat : l’entreprise, qui compte huit employés, a acheté de nouvelles machines qui lui permettent de tripler sa production de tofu. « On ne s’en rend pas toujours compte parce que c’est notre quotidien, mais nous avons une croissance de Formule 1 », réalise Jason Charland.
Les services de Développement Val-Saint-François, encore méconnus
Jason Charland et Esther Junkersdorf n’ont que de bons mots pour l’équipe de DVSF. « Leurs services sont gratuits et méconnus. Si nous ne les avions pas rencontrés, nous n’aurons pas pu démarrer en affaires. »
Les deux propriétaires ont d’ailleurs beaucoup planché, avec le soutien de DVSF, pour rédiger leur plan d’affaires. Élément-clé de tout démarrage d’entreprise. « Nous avons fait 21 versions avant d’arriver à notre plan d’affaires final, après huit mois de travail. Une fois que ça a été solide, ils nous ont mis en contact avec le Centre d’aide aux entreprises et avec Desjardins pour le financement. À partir de là, nous avons tissé des liens de confiance avec toutes ces personnes », indique Jason Charland.
Certification « Aliments du Québec »
Bien que tous leurs ingrédients et procédés sont biologiques, ils ont décidé de ne pas certifier leurs produits. « C’est beaucoup de paperasse et nous ne sommes pas rendus là », fait savoir Esther Junkersdorf. Elle ajoute qu’ils sont toutefois bien fiers de leur certification « Aliments du Québec » « Je crois que nous sommes les seuls producteurs de tofu au Québec qui possède la certification. C’est une grosse plus-value et les gens y portent de plus en plus attention », ajoute son conjoint.
« Une qualité que personne n’avait osé offrir »
Dès le départ, leur objectif a été de développer des produits différents et qui goûtent le soya. « Lorsqu’on a acheté nos machines en Asie, ils voulaient nous en vendre qui enlèvent le goût du soya, comme pour les autres entreprises nord-américaines. On a fait exactement le contraire. Nous voulons que les gens puissent goûter la fève de soya et l’apprécient. De développer un produit de qualité et savoureux. Avec une texture à la fois tendre et ferme plutôt qu’un produit caoutchouteux. Un tofu qu’on peut manger directement sur le comptoir, sans avoir à le faire cuire avant. Bref, un standard de qualité que personne n’avait osé offrir avant », exprime Jason Charland.
Valeurs environnementales
Les entrepreneurs sont aussi fiers de leur approche environnementale. « Tous les jours, un fermier vient chercher nos résidus pour nourrir ses animaux. Nous ne produisons donc pas de déchets. »
Ils ont souhaité offrir de plus grands formats aux consommateurs pour éviter le suremballage. Dans un monde idéal, ils voudraient aussi utiliser un emballage biodégradable. « Mais la pasteurisation dégrade des emballages comme ceux-là. Il faudrait vendre notre produit non pasteurisé, ce qui n’est pas gérable », explique Jason Charland.
Messages aux futurs entrepreneurs
Quels messages souhaitent-ils livrer à celles et ceux qui veulent démarrer leur entreprise? « Il faut être patient, humble et transparent. Savoir être bien entouré, car ça ne se fait pas tout seul », dit Jason Charland. Esther Junkersdorf renchérit : « Ça vient avec beaucoup de risques. Il ne faut pas avoir peur d’aller chercher l’aide dont on a besoin. »
« C’est notre réussite »
« Il faut croire en soi et en ce qu’on fait. Nous nous sommes lancés dans un créneau qui était risqué. Nous n’avons imité personne d’autre dans notre domaine. C’était notre idée. Maintenant, nous pouvons dire que c’est notre réussite », conclut Jason Charland. « Wow, est-ce que tu as tout enregistré? C’est donc bien intelligent, tout ce qu’il dit! », s’exclame Esther Junkersdorf, un brin taquin. Ce qui les fait rire tous les deux aux éclats.
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Un avis au sujet de « Jason Charland et Esther Junkersdorf, ambassadeurs du Défi OSEntreprendre »
Bravo! Félicitations jeunes Entrepreneures de Racine!
Votre détermination, votre courage et votre volonté à réaliser votre rêve témoignent de jeunes “Oseux” qui n’ont pas peur du travail mais qui croient en leur projet! Vous avez toute mon admiration! Belle continuité! Merci d’avoir choisi Racine!
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