Journaliste, Ariane Aubert-Bonn
L’exposition Écosystèmes réunit le travail de trois artistes autour du rapport entre l’humain et son environnement dans une perspective écologique et sociale.
Kathryn Lipke
Deux immenses cornets de papier suspendus renferment des écrans sur lesquels défile un film. Le cœur de son exposition a été inspiré par le Vermont, où elle a vécu une vingtaine d’années. Deux immenses cornets de papier suspendus sont munis d’écrans sur lesquels défile un film. «Les sidelines englobent la scène en vidéo, qui s’appelle Caress. J’ai engagé une danseuse de ballet qui danse dans l’eau, elle caresse l’eau», dit l’artiste, en expliquant qu’elle exprime ainsi son amour pour la précieuse ressource. Un peu plus loin, des pierres au sol dessinent le lit d’une rivière. On y retrouve une série de contenants de laboratoire remplis d’eau. «Ces fiasques de laboratoire illustrent bien ce qu’on fait en tant qu’humains: on pollue cette eau précieuse. Les rivières et les cours
d’eau sont précieux. Il faut en prendre soin», lance-t-elle.
Earthskins parle du manque d’eau et de pluie.


Journaliste, Ariane Aubert-Bonn
L’exposition Écosystèmes réunit le travail de trois artistes autour du rapport entre l’humain et son environnement dans une perspective écologique et sociale.
Kathryn Lipke, Earth Skin
Protéger sous verre un peu plus loin, trois immenses œuvres de papier brun-rouge occupent tout le mur. Kathryn Lipke reconnait que celles-ci font contraste avec le reste, beaucoup plus
aquatique. «Earthskins a été réalisée dans mon studio de Montréal. Je travaille avec du papier que je confectionne moi-même selon une méthode japonaise. Cette œuvre parle du manque d’eau et de pluie. Le rouge symbolise un volcan ou un incendie, ce qu’on fait subir à la planète.»
L’exposition Waterways de Kathryn Lipke parle de l’importance de la protection de l’eau.


Journaliste, Ariane Aubert-Bonn
L’exposition Écosystèmes réunit le travail de trois artistes autour du rapport entre l’humain et son environnement dans une perspective écologique et sociale.
Kathryn Lipke
Et bien au-delà de la protection de l’eau, l’artiste critique aussi l’attitude des humains quant à la protection de l’environnement. Une serre entoure un nid d’oiseau. L’œuvre épurée, toute en simplicité, critique certaines méthodes de protection de la nature: «C’est ce qu’on fait à beaucoup d’espèces en danger : on les entoure d’une cloche de verre.» Exposer au CCYLB de Valcourt donne à Kathryn Lipke l’impression que ses œuvres sont ancrées dans leur milieu. «J’aime habiter en campagne, parce qu’on y fait partie intégrante de la nature. Je suis sur les rives d’une rivière, où je peux observer les plantes, les animaux. C’est la première fois que j’expose à Valcourt et je constate que ce centre d’art est spécial. Il fait partie de la nature», dit-elle en pointant par la fenêtre
les conifères recouverts de neige. Partie prenante de l’exposition Écosystèmes, qui réunit trois artistes, Waterways est en cours jusqu’au 16 avril.
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