Après une longue pause durant la pandémie, la Chambre de commerce et d’industrie de la région de Valcourt a repris vie l’an dernier. L’assemblée générale annuelle de mardi dernier, au Ciboulot de Valcourt, a été l’occasion de lancer une vaste réflexion sur l’avenir de l’organisme.

Une activité de relance en novembre et un « 5 à 7 ingénieux » en décembre ont été les premiers pas de cette renaissance de la Chambre de commerce. Mais afin d’être en accord avec la réalité des gens d’affaires de la région, le président Roch Bourassa a tâté le pouls des gens présents lors de l’AGA.

M. Bourassa a confirmé que la Chambre de commerce peut de nouveau opérer dans les règles, avec en banque un montant de 3000 $.

Avec à ses côtés Kevin Bombardier, Holly Hunter, Claudia Belzile et Pierre Bonneau, M. Bourassa – qui a été à la tête de l’organisme pendant plus de 15 ans – a pu garder vivant le comité d’administration provisoire.

« Il y a quatre ans, nous avions plus de 110 membres. Nous avons sur notre territoire un potentiel d’environ 330 entreprises et places d’affaires. J’ai confiance, avec la grande solidarité qu’on vit en région, qu’on peut de nouveau faire notre part pour apporter un vent de dynamisme. La Chambre de commerce favorise le réseautage et peut ainsi jouer un rôle majeur de rassembleur », a-t-il déclaré.

L’AGA a été, pour quelques gens d’affaires présents, l’occasion de porter plus loin la réflexion sur l’avenir même de la Chambre de commerce.

Marie-Chantal Houde, copropriétaire de la Fromagerie Nouvelle France, à Racine, a lancé l’idée de proposer une fusion avec les Chambres de commerce de Windsor et de Richmond.

« Je suis convaincue qu’en mettant nos efforts en commun, on pourra réaliser de belles choses et mettre sur pied une permanence ou une semi-permanence. On est rendus là », a-t-elle déclaré, ajoutant être prête à s’engager pour cette relance.

La suggestion de Mme Houde a été bien accueillie par une bonne partie des gens d’affaires sur place. M. Bourassa a lui-même avoué que cette idée plane depuis longtemps.

« Il y a 12 ans, j’ai amorcé des démarches afin de concrétiser une fusion avec Richmond et Windsor. Ça n’a pas marché à l’époque, mais je crois que cette fois-ci, c’est la bonne. Avant ce soir (mardi), je n’avais pas le mandat d’aller de l’avant avec un tel projet. Mais je m’engage à repartir le processus très bientôt », a-t-il confié.

Daniel Lacroix, conseiller municipal à la Ville de Valcourt, a de son côté suggérer de recentrer la mission de la Chambre de commerce qui, selon lui, doit s’ajuster aux nouvelles réalités.

« Il faut entre autres prévoir une relève afin que l’organisme demeure fort. C’est un bel outil de fierté régionale et il faut trouver une vision commune », dit-il.

Encore une fois, M. Bourassa s’est montré ouvert à cette proposition.

« J’ai vraiment aimé le ton des discussions et l’énergie qui régnait mardi soir. Nous avons pu ainsi consolider notre comité provisoire pour la prochaine année. On demande que ça bouge et au cours des prochains mois, soyez assurés que ça va bouger. La porte est ouverte afin que la renaissance de notre Chambre de commerce soit une réussite », a-t-il confié à Val-Ouest au lendemain de l’assemblée.