Le Val-Ouest

La ferme Mylixy de Racine prend part à un projet pilote

À travers la province, 37 fermes pilotes ont été sélectionnées dans le cadre du projet Agriclimat : des fermes adaptées pour le futur. De ce nombre, on retrouve la ferme Mylixy, à Racine, détenue par Michel Brien.

Le projet Agriclimat cherche à mieux comprendre les changements climatiques en agriculture et à mettre en œuvre les meilleurs moyens d’y faire face. Dans cette optique, les 37 fermes pilotes mesureront leur bilan d’émissions de GES et le taux de carbone dans leurs sols et leurs arbres.

« Les fermes témoins sont là pour faire des tests, voir ce qui est le plus économique et le plus adaptable » à grande échelle, explique Michel Brien. « Nous sommes très heureux […] de pouvoir identifier concrètement les actions les plus prometteuses pour l’agriculture de notre secteur. »

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Plus de chaleur, moins de beurre

Selon le Plan d’adaptation de l’agriculture de l’Estrie aux changements climatiques, d’ici 2050, « la température moyenne annuelle de l’Estrie aura augmenté d’environ 2,7 °C [et] les précipitations totales annuelles seront en hausse de près de 70 mm. »

Lors des épisodes de canicule, le producteur laitier dit déjà observer une baisse de productivité de son troupeau de vaches ainsi que de la reproduction. « Les semaines qu’il fait chaud, la fertilité est moins bonne. » Des épisodes de canicule plus fréquents augmenteront le stress thermique des animaux, avec des conséquences sur leur productivité.

Le cheptel de la ferme Mylixy est composé à 60% de Holstein et à 40% de Jersey. « Selon des études, la Jersey résiste mieux à la chaleur que la Holstein », raconte celui qui est aussi président de l’UPA Estrie. Il dit également constater une différence parmi ses vaches de boucherie au champ. Celles au pelage noir sont plus incommodées par la canicule que celles plus pâles.

On retrouve à côté de Michel Brien une vache jersiaise. La race est de taille moins imposante que la Holstein noire et blanche.

Outre la chaleur, la hausse des précipitations attendue risque d’accroitre l’érosion des sols. C’est pourquoi la ferme Mylixy plantera du trèfle au milieu de ses allées de maïs, afin de servir de couvre-sol en hiver et, ainsi, diminuer l’érosion. En plus, la plante capte de l’azote, un double avantage.

Ces expérimentations font partie des trois piliers de la lutte contre les changements climatiques : l’augmentation de la séquestration du carbone, la diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) et l’adaptation des fermes au climat futur.

Au terme des trois ans du projet Agriclimat en 2024, la démarche des fermes pilotes sera rendue disponible à tous les producteurs et conseillers agricoles du Québec.

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