Un régime de retraite, une loi anti-spéculation : La FRAQ dévoile ses 21 demandes pour l’avenir de l’agriculture.
Fière du succès de sa première édition, la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) dévoile aujourd’hui sa deuxième plateforme de revendications contenant ses 2 aspirations. Et ce, afin d’appuyer la prochaine génération d’agricultrices et d’agriculteurs d’ici.
À la suite d’un automne marqué par des consultations majeures sur le territoire agricole, l’organisation jeunesse compte profiter du 99e Congrès général de l’UPA et de la marche de soutien envers la relève, deux évènements qui vont marquer l’actualité cette semaine, et marteler un message fort : la protection des terres et le soutien à toutes les relèves agricoles doivent devenir une priorité au Québec.
« Les enjeux actuels sont énormes et sont souvent mis sur les épaules des futures générations, à la longue ça fait lourd à porter. La FRAQ a mis l’épaule à la roue pour améliorer nos conditions, mais pour les appliquer, ça prend de l’écoute et des actions concrètes. C’est tout le Québec qui doit se mobiliser derrière ce projet de société,» Julie Bissonnette, présidente de la Fédération de la relève agricole du Québec et productrice laitière établie à l’Avenir au Centre-du-Québec.
La nouvelle plateforme cumule les demandes
Comme la précédente, la plateforme cumule non seulement les demandes présentées lors des congrès de l’organisation, mais également les résultats de consultations tenues auprès des 8 000 jeunes établis en agriculture partout sur le territoire québécois.
Par exemple, afin de favoriser la transmission et la valorisation de notre patrimoine territorial à la prochaine génération d’agriculteurs et d’agricultrices, la FRAQ propose de mettre en place des mécanismes afin de limiter la spéculation foncière et de favoriser la remise en culture des terres abandonnées en friche.
Demande en provenance de la jeune génération
Afin d’éviter que les producteurs et productrices agricoles doivent se reposer uniquement sur leurs actifs et la propriété de leur terre pour pouvoir prendre une retraite dans la dignité, la jeune génération demande également la création d’un régime de retraite pour l’ensemble des exploitants agricoles et pour leur travailleur. Un financement récurrent des ressources spécialisées en santé mentale pour le milieu agricole (comme les travailleurs et travailleuses de rang) fait aussi partie des 2 revendications.
Hausse du prix des intrants
La hausse spectaculaire du prix des intrants agricoles et des taux d’intérêt ayant déjà dramatiquement fragilisé les liquidités des entreprises de la relève, la météo de cet été a créé un véritable raz-de-marée. Notons que les programmes actuels ne sont plus adaptés à la nouvelle réalité économique et financière. D’une part, la FRAQ demande, de rapidement doubler les montants du programme Appui financier à la relève de La Financière agricole du Québec. Et d’autre part, le développement d’un prêt à long terme à taux d’intérêt fixe et bas. C’est deux outils qui sont indispensables pour garder la tête des jeunes entreprises agricoles hors de l’eau dans un contexte imprévisible.
Finalement, afin de soutenir l’achat d’aliments produits ici, la relève agricole propose de travailler en collaboration avec le gouvernement et d’instaurer un crédit d’impôt remboursable à l’achat d’aliments locaux en circuits courts. Cette mesure serait un puissant incitatif vers l’atteinte de l’autonomie alimentaire. Et cela, favoriserait les économies régionales, diminuerait le transport routier et encouragerait la consommation de produits sains.
« Notre plateforme ratisse large et est à la hauteur des défis de notre siècle. Au cœur des transitions énergétiques, économiques et sociales qui sont en cours se trouve la relève agricole. Nous demandons aux villes et aux municipalités, au milieu agricole et à la société civile, de se mobiliser. Les jeunes veulent être au cœur des décisions et il est urgent d’agir», mentionne Julie Bissonnette.
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