Cinq-cents festivaliers se sont réunis sur le site de Médiévalys, anciennement connu sous le nom de l’Atelier du loisir, la fin de semaine dernière à Béthanie. Pour sa sixième édition, le festival de La Grosse Lanterne a mélangé camping, art extérieur et musique émergente.
Le site de Médiévalys a l’habitude des événements d’envergure. Lorsque ce ne sont pas des festivaliers de La Grosse Lanterne, ce sont des princesses et chevaliers de la Fête médiévale de Béthanie qui séjournent sur le site.
Les installations moyenâgeuses de Médiévalys sont d’ailleurs mises en valeur dans le cadre de Grosse Lanterne. La nuit venue, on les utilise comme écran dans le cadre de projections vidéo (mapping) pour, par exemple, agrémenter une prestation de DJ.
À travers la forêt, on peut admirer des œuvres semblant flotter dans le vide. Celles-ci sont faites de BoPET, un film de polyester, qui reflète une multitude de couleurs. Au fil de ces sentiers ponctués d’art, on arrive éventuellement à une clairière où est aménagée une scène extérieure. C’est à cet endroit que s’est produite une dizaine de formations de la relève au courant de la fin de semaine : Robert Robert, Nomadic Massive, Poirier…
Suite à une édition 2020 réduite à 250 spectateurs intitulée Les Petites Lanternes, l’organisation s’est limitée à 500 personnes en 2021, compte tenu des restrictions toujours en vigueur. « En mode pandémie, il fallait pas prendre de risques financiers, spécialement pour les travailleurs de la culture et de l’événementiel », relate le fondateur de La Grosse Lanterne, Mathieu Pontbriand.
« On a donc décidé d’assurer notre budget d’opération en lançant une campagne de sociofinancement. » Cette campagne s’est tenue sur la plateforme La Ruche, un organisme à but non lucratif spécialisé en financement participatif. La somme amassée a atteint 92 000 $, dont 10 000 $ en provenance de la MRC d’Acton.
La liste des contributeurs à la campagne inclut des gens en provenance de tous les coins de la province, dont une bonne partie de Montréal. Cette majorité pouvait aussi s’observer parmi les festivaliers qui plantaient leur tente lors de notre passage.
Miguel et Maximilien vivent en colocation à Montréal. Ce sont des habitués des festivals d’été, comme le défunt Woodstock en Beauce. « Je voulais une autre alternative », explique Miguel. « Ici, c’est plus en nature. Je suis vraiment venu pour l’expérience de partir de la ville, puis décrocher de tout. »
Même son de cloche du côté de Lisa Fontaine et David Ricci. Le couple de Montréalais souhaitait faire une fin de semaine de camping, mais tous les sites affichaient déjà complets. C’est alors qu’ils ont vu en ligne l’offre de La Grosse Lanterne, qui mêlait plein air et festival.
Le bon déroulement des trois jours de festivités était assuré par une équipe d’une vingtaine de bénévoles, qui ont l’habitude de s’impliquer dans les activités de Médiévalys. Ceux-ci s’occupaient de l’entretien, de l’accueil des artistes, de la billetterie et du stationnement.