Le Val-Ouest

La porcherie de Maricourt, un an plus tard

Le projet avait fait couler beaucoup d’encre, à Maricourt, au printemps et à l’été 2021. Un an plus tard, la porcherie de 3996 bêtes de Gestion Isadan est pleinement fonctionnelle.

La municipalité de Maricourt compte dix porcheries. La plus récente du lot, celle de Gestion Isadan, a été construite l’automne dernier. L’adoption du projet s’était faite après l’envoi de cinq mises en demeure de la part de l’entrepreneur à l’endroit de la municipalité.

L’érection de la porcherie avait ensuite été complétée en quelques mois. « Tout a bien été. Après avoir reçu mon permis de construction, on a pu entamer nos travaux, puis finir avant les froids du mois de décembre », relate Dannick Chaput, derrière Gestion Isadan.

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Celui qui est entrepreneur en construction à Saint-Valérien-de-Milton avoue ne pas avoir eu d’autres contacts avec les membres du conseil municipal de cette époque. Le visage du conseil avait aussi grandement changé lors des élections municipales de novembre 2021. À ce moment, le maire ainsi que quatre conseillers avaient été remplacés par de nouveaux venus.

Industrielle ou artisanale?

Entre autres à la suite de ce projet, qui avait fait beaucoup de bruit, le conseil des maires du Val-Saint-François avait réclamé une révision du processus d’implantation pour une porcherie. Le député provincial de Richmond, André Bachand, s’est dit enclin à le faire lors de la plus récente campagne électorale le mois dernier.

Le nombre de 3996 porcs n’est pas anodin dans de tels projets. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) fixe à 4000 le nombre de bêtes à partir duquel un promoteur doit soumettre son projet à une évaluation. Et dans cette situation, les citoyens ont davantage leur mot à dire.

« Aujourd’hui, 4000 cochons, tout le monde trouve que c’est gros. Mais pour un employé, c’est pas assez pour vivre. C’est pas des grosses journées. C’est de la surveillance, plutôt que du travail physique, avec l’automatisation. Y a pas assez d’ouvrage pour 8 h dans une même journée », explique Dannick Chaput.

Maricourt compte 10 des 110 fermes porcines qu’on retrouve en Estrie. Selon Les Éleveurs de porc du Québec, 70 % du porc élevé et transformé dans la province est destiné à l’exportation.

Vue de la porcherie de Gestion Isadan
Vue de la porcherie de 3996 porcs de l’entreprise Gestion Isadan