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La Puce à l’oeil – La femme qui fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette

Résumé

Anaïs Barbeau-Lavalette n’a pas connu la mère de sa mère. De sa vie, elle ne savait que très peu de choses. Cette femme s’appelait Suzanne. En 1948, elle est aux côtés de Borduas, Gauvreau et Riopelle quand ils signent le Refus Global. Avec Barbeau, elle fonde une famille. Mais très tôt, elle abandonne ses deux enfants. Pour toujours. Afin de remonter le cours de la vie de cette femme à la fois révoltée et révoltante, l’auteur a engagé une détective privée. Les petites et grandes découvertes n’allaient pas tarder.

Détails

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Titre : La femme qui fuit
Auteure : Anaïs Barbeau-Lavalette
Catégorie : Romans québécois
Date de parution : septembre 2015
Éditeur : MARCHAND DE FEUILLES
ISBN : 9782923896502 (2923896505)


Ce que j’en ai pensé

Dès la première page, j’ai su que je serais captive de cette écriture d’une intense poésie.

Car plus qu’une quête d’identité, cet ouvrage est un exorcisme, une sublimation. Anaïs s’est inventé une mère de sa mère « sur mesure», prêtant à Suzanne des sentiments et des émotions qui adoucissent l’implacable abandon.

C’est aussi une accession par la grande porte au microcosme des signataires du Refus global. À tous ces jeunes exaltés, désireux de s’affranchir des valeurs traditionnelles et des contraintes morales de l’époque duplessiste. Nul ne parviendra toutefois « à poursuivre dans la joie leur sauvage besoin de libération » tel que formulé dans le manifeste. Tumultes, pertes, dislocations, exils, reniements, folies, suicides s’ensuivent. Sans épargner la descendance…

 

 

2 avis au sujet de « La Puce à l’oeil – La femme qui fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette »

  1. Madame Morissette, votre «lecture» de ce merveilleux roman est juste. Je l’ai lu en 2017, et voici ce que j’écrivais à l’époque : à chaque page, avec ces «tu» et ces «te», j’ai vu un gros doigt pointé vers cette femme, cette mère ‘dénaturée’… Comme une confrontation, un règlement de comptes, des questions sans réponses, une analyse d’un parcours peu commun pour son époque. L’auteure dit à cette mère et grand-mère ‘désertrice’ ce qu’elle avait à (lui) dire et qu’elle n’a pas été en mesure de faire. Et heureusement pour elle que ces signataires du Refus global ont laissé des oeuvres, des documents, des traces dans la mémoire collective qui nous donnent une idée du contexte dans lequel ces hommes et ces femmes artistes et rebelles ont évolué. Le bout qui m’a ébranlée, moi, c’est le moment où son fils, itinérant, la retrouve… Par ailleurs, j’ai trouvé que l’écriture de Barbeau-Lalancette était précise, recherchée, sans redondance, et que son roman suscitait une certaine introspection. Merci de réveiller ce beau souvenir!

  2. Ah! Voilà qui me réjouit! Puissent nos impressions combinées susciter un irrésistible désir de découvrir cette œuvre. Et plus encore, peut-être même voir ou revoir le film Les enfants de Refus global de Manon Barbeau (mère d’Anaïs Barbeau-Lavalette), pour entrevoir une autre facette de cette « génération de sourciers et de sorciers qui ont rendu possible en le payant souvent très cher notre droit d’expression actuel. »

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