Le Val-Ouest

La région de Valcourt mise en vedette dans un court métrage

On pourra apercevoir les champs du Canton de Valcourt, la rue principale de Bonsecours et la forêt de Maricourt dans le court métrage Les Battues. L’équipe derrière le projet a mis quatre jours, du 18 au 21 mars derniers, pour boucler le tournage de cette production dotée d’un budget de 130 000 $.

Le premier jour de tournage s’est déroulé sur les terres de l’ancien président de l’UPA-Estrie, François Bourassa, dans le 8e Rang Sud du Canton de Valcourt. Le réalisateur des Battues, Rafaël Beauchamp, était déjà familier avec l’endroit.

« Depuis que je suis petit, une fois par été, j’allais avec mes parents chez François. Rendu au moment de faire le tournage, je me suis dit : ‘On pourrait aller là. Ce serait super cool!’ » Pour le jeune cinéaste originaire de Québec et ayant étudié à Montréal, la région de Valcourt était le lieu tout indiqué pour mettre en valeur sa première production professionnelle.

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Au centre, en manteau blanc, on aperçoit le réalisateur Rafaël Beauchamp.

« Le genre de films que j’aime le plus, ce sont les thrillers sud-coréens. Quelque chose qu’il y a de commun dans ces films-là, c’est que la campagne est majestueuse. […] Quand j’ai eu l’argent pour faire le projet, je me suis dit : ‘Il faut que je trouve le meilleur spot pour ça!’ »

C’est ainsi qu’une équipe composée de 30 techniciens et de 5 comédiens a abouti dans le Val-Saint-François il y a deux fins de semaine. Le groupe était hébergé dans les chalets et condos du Havana Resort à Maricourt.

Les citoyens de la région risquent de reconnaitre certains visages lors du visionnement du court métrage, puisqu’une dizaine de figurants locaux ont été embauchés pour interpréter des habitants du village fictif de Les Battues.

Les Battues met en scène le comédien originaire de Bromptonville Luc Proulx. On pourra également y apercevoir les comédiennes Frédérike Bédard, Monique Gosselin et Lily Thibeault.

« Dans le film, les gens dépeints sont pas fins. Par contre, chaque fois qu’on est venu à Valcourt, on n’a eu que des expériences magnifiques avec les gens », explique Rafaël Beauchamp. Préalablement au début du tournage, le réalisateur a visité la région une demi-douzaine de fois afin de repérer des lieux de tournage. À l’une de ces occasions, sa voiture s’est enfoncée dans l’accotement enneigé de la route.

« En cinq minutes, il y avait cinq autos qui s’étaient arrêtées. Les gens sortent leurs chaînes, nous sortent de l’embarras en 30 minutes. Les gens ont beaucoup de cœur et de gentillesse dans le coin », poursuit le fraichement diplômé de l’UQAM.

Tirer des conclusions hâtives

En plus de réaliser, Rafaël Beauchamp a scénarisé Les Battues à l’automne 2020. L’inspiration lui est venue à la suite de l’attaque au sabre dans le Vieux-Québec, le soir de l’Halloween quelque temps auparavant. Un des blessés, Rémy Bélanger, avait rapidement dit dans les médias avoir pardonné au tueur. Sa réaction lui avait attirait les foudres de certains internautes.

« J’ai trouvé super intéressant comment les gens s’approprient les drames des autres pour poser leur propre verdict », affirme le cinéaste. « Ça m’a inspiré ce film-là, dans lequel les gens aiment mieux se venger du présumé tueur d’un petit garçon. »

Outres les champs du Canton de Valcourt, des scènes ont été tournées à l’angle de la route 220 et de la rue de l’Église, en plein cœur de Bonsecours. La scène finale s’est tenue dans la forêt du 7e Rang, à Maricourt.

Des structures lumineuses ont été installées en hauteur afin de recréer un éclairage de pleine lune. Crédit photo : Rafaël Beauchamp.

Il est prévu que Les Battues soit présenté en festivals cet automne. Par la suite, l’œuvre d’une quinzaine de minutes pourrait être rendue disponible sur les plateformes de diffusion. L’histoire tourne autour du présumé meurtrier d’un enfant retrouvé dans une petite localité. Rapidement, les citoyens du village tirent leur propre conclusion en pleine fin d’hiver.

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