Le Val-Ouest

Le bédéiste Serge Ferrand fera la tournée des écoles du Val

Avec son projet Je dessine mes rêves, le bédéiste de Racine, Serge Ferrand, montrera les bases du neuvième art aux élèves des écoles primaires du Val-Saint-François.

Au cours d’une séance d’environ deux heures, les enfants concevront leur propre strip de trois cases. « L’idée, c’est de donner un outil simple aux enfants. Pas d’électricité, pas d’ordinateur. Rien. Juste papier, crayon, gomme », explique Serge Ferrand.

Les écoles Saint-Laurent, à Lawrenceville, et Notre-Dame-des-Érables, à Sainte-Anne-de-la-Rochelle, se sont déjà montrées intéressées à accueillir le projet. Même chose du côté de la municipalité de Kingsbury.

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Serge Ferrand a eu l’idée de Je dessine mes rêves à la suite de sa participation à l’activité À auteur d’enfant. Celle-ci s’était tenue à Valcourt en septembre dernier lors des Journées de la culture.

« Ce que je trouvais, c’était que les enfants étaient là et te regardaient dessiner. Au lieu qu’ils me regardent dessiner, je me suis dit autant les faire participer », poursuit M. Ferrand.

Ainsi, grâce à un court scénario qu’ils auront établis au préalable, les élèves participants se verront remettre un canevas de strip. Il s’agit du format que le bédéiste utilise entre autres pour sa série Les Piafs, qu’on retrouve sur le site du Val-Ouest. Même chose pour ses personnages de Mémère et Pépère, deux assidus des séances de conseil municipal.

« Ce que je veux donner, surtout, à ces enfants, c’est l’idée d’être indépendants. Ils ont des idées; ils les expriment. Peu importe ce que les autres aiment ou pas. Y a personne qui peut t’empêcher de faire un dessin avec un crayon sur un papier. Personne. »

Dessiner depuis des années

Serge Ferrand a grandi en France, où la culture de la bande dessinée est plus ancrée. « J’ai copié des pages et des pages entières pendant des années », dit-il. Ses modèles sont alors André Franquin (Gaston Lagaffe), Albert Uderzo (Astérix) et Hergé (Tintin).

« Ça m’a appris à dessiner. Mais ça m’a appris surtout à copier. J’ai mis longtemps à trouver mon propre trait, mon propre dessin. »

Une fois établi au Québec, Serge Ferrand publie ses créations Zanzan, la terreur de la jungle et À la bonne franquette dans les pages de La Presse et de La Tribune. Nous sommes à la fin des années 1970.

Couverture des Vaginocrates

Ne pouvant pas vivre de la BD, il œuvre dans les médias montréalais, à la radio et à la télé. En 1998, il publie l’album Les Vaginocrates, qui remporte le premier prix catégorie humour au Festival de la bande dessinée francophone de Québec (aujourd’hui Festival Québec BD).

Le titre et le contenu de l’album dérangent les libraires québécois. « Ils voulaient même pas me recevoir pour faire des signatures », se remémore Ferrand. Il a l’opportunité de présenter son travail au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, en France. « Là, ça a marché! »

Malgré le style corrosif qu’il emprunte parfois sur son blogue personnel, Serge Ferrand cherche avant tout à transmettre un sentiment de liberté avec le projet Je dessine mes rêves. À ses yeux, la feuille blanche représente un monde où « tout est possible ».

Serge Ferrand en train de dessiner
La BD, « c’est mon médium d’expression maintenant. »

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