Le Val-Ouest

Le Brandy Creek change de main

Ils ont entre 25 et 30 ans et viennent de reprendre les rênes du Brandy Creek, à Valcourt. La transaction s’est effectuée durant la pause des Fêtes entre le quatuor d’amis et l’ancienne administration.

Anne-Marie Pion est serveuse et barmaid au Brandy Creek depuis 11 ans. « Ça faisait quelques années que j’entendais les propriétaires en parler, évoquer le sujet. Mais c’était pas plus concret que ça. C’était pas officiel. »

Un jour, son bon ami Anthony Héroux vient la voir et prendre un verre. En désignant une table près du bar, il se remémore : « J’étais assis là. C’est là que l’ancien propriétaire [Charles Bourassa] est venu s’asseoir avec moi. Il m’a demandé : ‘Connaitrais-tu ça quelqu’un qui voudrait acheter ça ici?’ »

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Au bon endroit, au bon moment

Bien qu’il soit électricien de profession, Anthony envisageait d’avoir, un jour, son restaurant, lui qui affectionne la cuisine. « C’est sûr que j’aurais attendu plus longtemps, mais l’opportunité était là. »

Les jours suivants, il en profite pour trouver des gens qui veulent embarquer dans l’aventure avec lui. Il en parle à Anne-Marie, déjà employée sur place, ainsi qu’aux frères Amaël et Yorick Tessier. Les quatre sont allés à l’école secondaire ensemble. Et tous sont des habitués du Brandy Creek.

« Ça a pris une semaine puis je l’ai rappelé », indique Anthony.

Les quatre nouveaux propriétaires du Brandy Creek posent devant l'enseigne extérieure de l'établissement.
De gauche à droite : Amaël Tessier, Anne-Marie Pion, Yorick Tessier et Anthony Héroux, nouveaux copropriétaires du Brandy Creek. Photo fournie

De grands souliers à chausser

Il y a 20 ans, Charles Bourassa avait lui aussi repris le resto-bar alors qu’il était dans la mi-vingtaine. Il a été rejoint par sa conjointe Éliane Herregods ces 15 dernières années. Christine Blanchette s’était jointe au couple au printemps 2021, mais le trio a préféré passer le flambeau.

Il faut dire que Charles Bourassa est déjà passablement occupé par ses deux autres entreprises, la Distillerie Shefford et La Cabane à Boubou, qu’il détient en compagnie de ses frères Patrick et Hugo.

Or, une fois la saison des sucres passée, il compte venir faire quelques quarts de travail derrière les fourneaux, question de boucler la boucle. De son côté, Éliane Herregods continue de faire des heures du côté de la gestion du Brandy Creek.

Formule gagnante

Cette transition en douceur se reflète aussi dans l’esprit que souhaite conserver la nouvelle équipe. « Notre but, c’est de maintenir le même Brandy que le monde aime, que le monde connait. De vraiment lui donner une suite, d’offrir une continuité », explique Anne-Marie Pion.
« Il faut que ça reste rustique. Il faut garder le cachet du Brandy. C’est important. »

C’est dans cet esprit que le menu restera le même et que le resto-bar continuera d’offrir une programmation de chansonniers. « Je suis dans mes pantoufles ici », poursuit la jeune femme. « J’étais rentrée ici pour un été quand j’avais 17 ans. Je suis pas partie encore. C’est pas pour rien! »

Après avoir été une écurie, le Brandy Creek aurait été mis sur pied en septembre 1995. Il tire son nom du ruisseau Brandy, qui alimente la rivière Noire et, éventuellement, la rivière Yamaska.

Deux photos montrent des motos et des côte-à-côtés remplir le stationnement du Brandy Creek
Été comme hiver, le Brandy Creek constitue un arrêt incontournable pour les motocyclistes, les quadistes et les motoneigistes. Photos fournies

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