Le Val-Ouest

Le camping Havana Resort : un mauvais voisin?

À sa sixième saison d’activités, le camping Havana Resort de Maricourt continue de soulever la grogne de certains résidents vivant à proximité à cause du bruit généré. La municipalité de Maricourt a, à ce jour, dépensé 28 000 $ en frais juridiques dans sa bataille contre le camping à faire respecter la réglementation municipale.

Le Val-Ouest s’est rendu sur place un samedi après-midi durant les vacances de la construction. Les 300 sites du camping affichaient complets. La vidéo qui suit illustre le niveau d’intensité sonore à deux endroits : au centre du complexe, là où se trouve la piscine et l’une des consoles d’animation musicale, ainsi qu’à l’entrée du site sur le 7e Rang.

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Un groupe de voisins du camping souhaiteraient que le site restreigne la musique et l’animation diffusées par haut-parleurs.

C’est le cas de Denis Boucher, un résident du chemin Skiberine dans le Canton de Valcourt. Sa maison, située à 600 mètres au sud-ouest du camping se serait dépréciée d’environ 20 000 $ à cause du bruit constant de mai à septembre.

« Je suis plus capable. Je suis tanné en tab*****! » M. Boucher vit à la maison avec les fenêtres fermées et un système de climatisation toujours en fonction, afin d’éviter le bruit généré par le Camping Havana.

De son côté, Sophie Marais vit avec son conjoint Francis Guindon sur le 7e Rang depuis l’époque où le terrain était occupé par le mouvement raëlien. « On était tellement bien quand c’était Raël! On les entendait pas. C’était tranquille. »

Un avis partagé par Léo Dandurand et Sonia Desautels, un autre couple résident du 7e Rang depuis de nombreuses années. « On est venu rester ici parce que c’était tranquille. Si ça se passait directement dans le village de Maricourt, ça dérangerait 50 maisons et le problème serait réglé depuis longtemps », exprime M. Dandurand.

Le Val-Ouest a rencontré le groupe de résidents un samedi soir, moment auquel le Camping Havana a l’habitude de tenir une fête hebdomadaire. Depuis le domicile de M. Boucher, situé à plus d’un demi-kilomètre du site, il était effectivement possible d’entendre de la musique et de l’animation.

De gauche à droite, on aperçoit Léo Dandurand, Sonia Desautels, Sophie Marais et Francis Guindon, tous les quatre résidents du 7e Rang à Maricourt, ainsi que Denis Boucher, résident du chemin Skiberine dans le Canton de Valcourt.

Pour Laurence Perrier, nouvellement propriétaire du Camping Havana en compagnie de sa sœur Ariane, il s’agit d’acharnement. Leur père, le promoteur du site, Dominic Perrier, considère qu’il s’agit toujours du même nombre réduit de citoyens qui sont à l’origine de toutes les plaintes émises à l’encontre du camping, qu’il s’agisse de bruit, de permis d’alcool et de normes environnementales.

Ce dernier assure être en contact régulier avec la municipalité de Maricourt pour planifier des rencontres mensuelles et des visites sur le site. « De ce qu’on entend et de ce que l’on sent de leur côté, ça va super bien. »

Le Havana Resort étant un lieu familial, il assure que la musique est arrêtée dès 21 h 30, étant donné que des terrains et des roulottes de campeurs se trouvent à côté des aires de spectacle et d’animation.

Geneviève et Oliver, un couple venu de Laval passer la fin de semaine au camping, ont assuré que l’équipe de sécurité du site ne lésinait pas sur la quiétude des campeurs, eux qui voulaient gratter la guitare autour du feu sur leur terrain aux alentours de 23 h, avant de recevoir un avertissement.

Le Camping Havana compte deux scènes de spectacle, l’une jouxtant la piscine au centre du site, alors que la seconde, qu’on aperçoit, est à même la plage du lac à la limite ouest du camping.

 

Un avis au sujet de « Le camping Havana Resort : un mauvais voisin? »

  1. Monsieur Brais, j’ai lu avec intérêt votre article sur le sujet du Camping Havana et la musique qu’il produit en contravention des règlements municipaux des municipalités de la MRC, étant moi-même résident du 7e Rang de Maricourt (à 1000 mètres de la source de musique).
    Une vérification auprès de la Sureté du Québec (SQ) vous aurait appris que la musique/animation du camping se produit à différents moments de la journée et souvent jusqu’à plus de 22h30 et que la SQ doit souvent intervenir au camping à cause de situations impliquant des personnes en état d’ébriété avancée. La SQ a même demandé à la Régie des alcools de suspendre les permis d’alcool. De plus, de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux vous auraient confirmé que de nombreux résidents du camping trouvent la musique «forte».
    Aux dires des représentants du camping, la relation est bonne avec la municipalité et il n’y a que de l’acharnement de chialeux contre eux. D’une part les tribunaux ont condamné le camping à chaque fois où les causes ont été entendues et des causes sont «pendantes» devant les tribunaux pour 2019-2020 et 2021 viendra éventuellement. Si Maricourt a dépensé des $ pour défendre le respect des règlements, c’est parce qu’il s’agit de règlements sur la nuisance (en particulier articles 25 à 28) pour protéger la population contre les abus. Devrait-on revenir dans le «temps du Far-West» où c’est la Loi du plus fort ($) qui domine?
    Quand on entend la musique/animation du camping (à 66 fois la norme de 15 mètres) et que c’est dérangeant au point de devoir s’enfermer dans la maison, il y a de quoi s’inquiéter. Les plus conciliants envers ce dérangement deviendraient les plus récalcitrants après quelques semaines de ce traitement.
    Pour nous les voisins de ce camping, cela fait 6 ans que ça dure.

    Denis Daigneault, Maricourt

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