Ce printemps, le Racinois Benoît Converset s’est mérité une bourse de 16 800 $ de la part du CALQ et de la MRC du Val-Saint-François. Le projet en découlant, Matière et résonance, sera proposé au public d’ici les prochains mois.
Touche-à-tout
Benoît Converset est un contrebassiste multidisciplinaire. « C’est assez hétéroclite », reconnait-il. « Mon temps se partage entre des spectacles et des projets de composition. » Il crée pour des formes d’art variées telles que la poésie, la danse, le théâtre, le cinéma ou le cirque.
« Je fais plein de projets pour les autres, mais [Matière et Résonance], c’est plus mon initiative », confie Converset. « C’est un projet très intéressant qui a commencé en 2020 avec un collectif d’artistes contemporains européens qui s’appelle Rêveries acoustiques. »
« On travaille avec des vibreurs, qui sont de petits émetteurs qui font pas de bruit. Si je les pose sur la table, la table va devenir une caisse de résonance, puis c’est elle qui va faire du son. Donc on peut mettre en résonance toutes sortes de matières avec ces vibreurs. »
Ces matières sont variées, allant du bois au plexiglass. Dans la vidéo qui suit, huit tôles sont dressées et rediffusent le son en le modulant au gré du vent.
« Ça s’adresse autant à l’ouïe, à la vue qu’au toucher parce que quand on est dans une installation, ça vibre », explique le Suisse d’origine. « Ça s’adresse vraiment à tout le monde. Ça rend l’art contemporain très accessible d’une manière ludique. »
Des installations insolites en vue
Concrètement, Benoît Converset souhaite amener du rêve avec son projet Matière et résonance. « Ça me plairait de présenter des installations dans des lieux insolites. Pas forcément dans des galeries et des centres d’art contemporain. »
Il lance alors à la volée des idées de lieux insolites qui seraient intéressants d’investir : le sommet du mont Orford, l’étang du parc de la Fondation J. Armand Bombardier, les sentiers des environs… En fin de compte, « quelque part où il y a des gens qui passent là par hasard. Ça peut amener une petite poésie dans un endroit chouette. »
De telles installations requièrent de l’équipement d’où la demande de bourse auprès du CALQ. L’objectif initial était de présenter Matière et résonance cet automne, mais « je sais déjà que je pourrai pas parce qu’il y a du matériel électronique que j’ai commandé et qui est en rupture de stock », explique l’artiste établi à Racine depuis les 15 dernières années.
D’ici là, il vous sera possible d’entendre Benoît Converset à la contrebasse en compagnie du Trio Jazz lors de la deuxième soirée bistro de Lawmuse-Gueule, à Lawrenceville. Ces soirées se déroulent de 17 h à 22 h au Magasin général de la municipalité.
