crédit : Trans-Appel
{acf_vo_headline}

Faute de financement suffisant, Trans-Appel avait annoncé, en juin 2023, une réduction de ses services. Six mois plus tard, le plan de redressement de l’organisme, en charge du transport collectif et adapté dans le Val-Saint-François, porte ses fruits.

Des résultats encourageants

D’entrée de jeu, Denis Verreault, directeur général de Trans-Appel, reconnaît que les résultats sont encourageants. « Le plan fonctionne mieux que ce que nous avions envisagé au départ. » L’organisme présente d’ailleurs, pour 2024, un budget équilibré. « Nous ne sommes pas sortis de l’auberge, mais nous maintenons le cap », marque le directeur général.

Denis Verreault, directeur général de Trans-Appel, reconnaît que le plan de redressement «fonctionne mieux que ce que nous avions envisagé au départ.» (photo : Trans-Appel)

Retard dans le versement de subventions

À la suite du départ de son ex-directeur général, en novembre 2022, Trans-Appel n’avait pu fournir à temps ses audits (vérifications des états financiers) au ministère des Transports. Conséquence : un retard dans le versement de subventions de la part du ministère. Un manque à gagner important pour 2022 et 2023.

Pour soutenir l’organisme, en attendant que la situation se redresse, la MRC du Val-Saint-François avait choisi de lui avancer les sous. Denis Verreault explique que cette situation devrait se résorber sous peu. « Les sommes du ministère s’en viennent incessamment », prévoit-il.

Un financement insuffisant

Denis Verreault explique que, depuis la pandémie, le financement gouvernemental est insuffisant. « Il n’a pas été indexé depuis une dizaine d’années. Nous avons subi l’inflation. Surtout depuis trois ans. »

De fait, les prix des transports au Canada ont augmenté de 10,6 % en 2022 et de 0,9 % en 2023. Quant au prix de l’essence, il a fait un bond de 28,5 % en 2022 et de 7,6 % en 2023.

Taxer les automobilistes du Val?

Le programme du ministère des Transports se termine cette année. Pour le moment, le directeur n’a aucun écho quant aux investissements prévus à partir de 2025.

Il est toutefois possible que d’autres sources de financement viennent compléter celles du ministère. En décembre 2023, le gouvernement du Québec a adopté la loi 39. Celle-ci offre aux municipalités la possibilité de taxer les automobilistes pour financer le transport collectif.

De telles taxes existent déjà, depuis 1992, dans plusieurs grands centres urbains. Les automobilistes de ces régions doivent payer 30 $ supplémentaires lors du renouvellement de leur immatriculation. Si un tel financement était mis en place dans le Val-Saint-François, cela aurait des effets positifs sur le budget de Trans-Appel.

Les élus du Val iront-ils de l’avant? Dans un autre article publié dans le Val-Ouest, le préfet de la MRC et maire de Valcourt, Pierre Tétrault, expliquait qu’il était trop tôt pour y répondre. La situation sera éventuellement analysée et débattue par les 18 maires et mairesses du conseil de la MRC.

Pierre Tétrault s’interroge toutefois à savoir si, avec ce nouveau pouvoir de taxation, le ministère des Transports continuera ou non à verser les mêmes subventions pour le transport collectif. « Parfois, le gouvernement additionne d’un bord et soustrait de l’autre. Si c’était le cas, on ne se retrouverait pas si gagnant que ça », signale-t-il.

 

À LIRE AUSSI dans Le Val-Ouest :

Taxer les automobilistes du Val pour soutenir le transport collectif? (janvier 2024)

Trans-Appel doit réduire ses services (juin 2023)

Assemblée générale annuelle de Trans-Appel (novembre 2023)

Nouvel horaire chez Trans-Appel dès le 10 juillet 2023

 

Oui SVP, inscrivez-moi à l'infolettre du Val-Ouest pour recevoir un lien vers les nouveaux articles chaque semaine!

À lire aussi