L’importance d’un ventilateur d’intériorité

Quand je ferme le bureau, je retourne dans ma zone d’alchimique abondance.  Là où je peux respirer en silence et retrouver mon rituel préféré. Écrire est pour moi un besoin vital.  Un plongeon au fond des abîmes de l’inconscient.  Je plonge munie d’une plume et d’un cahier noirci à la rencontre d’un autre système respiratoire, ma zone d’écritoire.  Mon ventilateur d’intériorité.

Au fil des ans, ce rituel est devenu pour moi une fenêtre d’où je peux voir briller le sens que prend la vie, les évènements. L’âme lovée dans ces fragments d’instants privilégiés.  Suspendue, loin de la course du temps, mon esprit vagabonde et d’intemporel j’abonde.

Ainsi retranchée dans mes terres imaginaires, je me recueille.  Cueille au passage d’étranges bouquets inédits.  Prends soin au quotidien de ce jardin rempli de fleurissantes chimères.  Que j’offre parfois en câlin à ma guitare, de toute gratitude étreinte.  Accompagnant mes idées imbibées de la vibrante muse qu’est la nature de la vie.

À l’image de mon indomptable désir de contribuer à un monde meilleur, j’accueille toute nouvelle musique, toute nouvelle parole.  Je m’abandonne humblement dans le but d’un seul élan:  Entendre résonner le monde autrement.  J’y dépose ma sensibilité aux évènements qui nous affectent tous.  Rien de moins, rien de plus.  C’est ainsi que mon âme respire.  C’est mon truc de résilience, de survie, de résistance.  C’est mon élan vers vous.

Et par moments bénis, quelques pépites d’or diaphane du creux de mes mains émanent.  Flottant quelques instants dans l’air éphémère et disparaissant aussitôt sans laisser de trace.  Si ce n’est ces lettres griffonnées d’où apparaissent des mots.  Et de ces mots j’entends se tracer le rythme des phrases.  Telle une danse instinctive répondant à l’appel de mon âme à tête chercheuse.  À mes yeux, il n’y a pas de plus savoureux bonheur d’où peut émerger la bienveillante fortune.  Simple et sans prétention.

C’est ici que je viens pour vous relancer sur mon invitation lors de la chronique précédente.  La pertinence de la bienveillance.  Accompagnant nos solitudes imposées pour célébrer l’espace de guérison que vient proposer le temps des grands changements.

J’ai constaté un plus grand volume de cartes de souhaits dans le courrier durant la période des Fêtes.  Une plus grande quantité de colis offerts en cadeau.  Je viens vous proposer ici d’approfondir l’impact de ce regain des correspondances pour prendre soin de nous.

Bonne Saint-Valentin et lancez vos mots de gratitude envers vos amis et voisins avec une vague de courrier du cœur.

P.-S. – En guise de muse pour que le temps suspendu vous berce dans vos élans de correspondance.  Je vous laisse une de mes chansons, enregistrée à l’excellent Studio B-12 de Valcourt.

Le Hamac

Voici un lien web si les gens désirent en entendre plus et se procurer la chanson.
https://loiseauracine.bandcamp.com/track/hamac

Allez maintenant,
À vos papiers, à vos crayons!

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Danielle Richard