Les cours de triage de l’usine BRP de Valcourt affichent un jaune distinctif par les temps qui courent. Des centaines de caissons contenant des Can-Am Spyder attendent les pièces manquantes à leur assemblage.
Cet inventaire entreposé en plein air fait même en sorte que BRP a commencé à accaparer une partie du stationnement de l’aréna municipal, adjacent à l’usine de fabrication. Des remorques y sont garées depuis le début du mois de mai et l’accès y est désormais restreint pour les citoyens. On se rappellera que l’aréna est une propriété de BRP et non de la municipalité.
« Comme plusieurs autres entreprises, BRP est confrontée à de nombreux défis en raison de la pandémie incluant le manque de composantes électroniques, les retards de transport et la pénurie de main-d’œuvre. Plusieurs unités sont [donc] en attente de pièces manquantes. Notre usage de terrains disponibles reflète cette réalité », explique par courriel Biliana Necheva, conseillère en relations médias chez BRP.
La situation a également été abordée dans le cadre de la présentation des résultats financiers du premier trimestre le 3 juin dernier. On pense qu’elle devrait s’étendre encore pour quelque temps. « [L]es perturbations de la chaîne d’approvisionnement, qui devraient persister tout au long de l’exercice 2023, ont donné lieu à une augmentation du nombre d’unités essentiellement achevées dans l’attente de pièces manquantes. »
« La demande des consommateurs à l’égard de nos produits demeure solide », précise Mme Necheva. C’est plutôt leur disponibilité restreinte chez les concessionnaires qui a freiné les profits de l’entreprise valcourtoise ces derniers mois.
Cette situation a entrainé une baisse du bénéfice net de BRP de près de moitié en un an. S’il est de 121 M $ pour le trimestre clos le 30 avril dernier, il était de 244 M $ à pareille date en 2021. L’action de BRP a perdu 18 % de sa valeur depuis les cinq derniers jours.