Le Val-Ouest

Les Loisirs de Lawrenceville sur le respirateur artificiel

Trois des quatre administrateurs siégeant aux Loisirs de Lawrenceville prévoient remettre leur démission le 31 décembre prochain. S’il ne trouve pas de relève à court terme, l’organisme créé en 1982 risque la dissolution ou la mise sous tutelle auprès de la municipalité.

On désire « passer le flambeau dès que possible », reconnait l’actuel président et trésorier des Loisirs, Jocelyn Poitras. À quatre administrateurs, « on a quorum, mais à peine. »

Cette situation détonne avec celle qui prévalait il y a quelques mois à peine. En 2019, à la suite du développement rapide et fulgurant du projet culturel et de l’Usine à spectacles, le comité était monté à neuf administrateurs. Puis est arrivée la pandémie.

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« J’ai fait ça 4-5 ans. Mais là, c’est le temps de la relève. Puis le feeling de mes trois collègues, c’est la même chose », poursuit M. Poitras. « Je n’ai plus de fun. Je suis fier d’avoir amené ça là, d’avoir passé à travers la pandémie. Mais là, c’est un appel à l’aide. »

Lourdeur administrative

Les membres restants des Loisirs de Lawrenceville s’entendent pour dire que l’aspect administratif est un frein à leur implication. « Il faut distinguer “faire des activités dans le village” et “gérer l’OBNL” », déclare Dominique Millette, secrétaire de l’organisme.

Si de prendre part aux activités est la partie agréable, « gérer l’OBNL, c’est ce qui est pesant », indique-t-elle. « C’est une grosse responsabilité, faire la comptabilité d’un OBNL. »

Tenir la comptabilité, remplir des demandes de subventions… Toutes ces tâches s’ajoutent aux horaires déjà bien garnis de ces bénévoles. Cette « poutine administrative » semble être l’apanage des organisations à but non lucratif.

« On n’est pas le seul organisme en ce moment qui se retrouve avec des problèmes au niveau de la comptabilité », dénote Lyne Laliberté, administratrice aux Loisirs de Lawrenceville. Or, ce problème commun pourrait représenter une belle opportunité.

« La FADOQ, la CIEL, les Loisirs… Est-ce que ce serait une solution que les trois organismes se regroupent et payent quelqu’un pour faire la comptabilité? », se demande Dominique Millette.

Un sursis de combien de temps?

À la suite de l’élection d’un nouvel administrateur lors de l’assemblée générale annuelle de la semaine dernière, le président Jocelyn Poitras se dit ouvert à l’idée de « rester en place quelques mois supplémentaires. […] On est prêt à être patient, mais on veut passer le flambeau. »

Bien qu’ils soient en excellente santé financière, les Loisirs de Lawrenceville risquent de perdre l’Usine à spectacles à court terme. Plusieurs mois seront nécessaires avant que l’église de Lawrenceville soit rénovée pour accueillir des représentations avec public.

Les membres du CA des Loisirs de Bonsecours prennent la pose.La manque de relève avait mené les Loisirs de Bonsecours dans une situation similaire le printemps dernier. Ceux-ci avaient réussi à recruter de nouveaux membres de justesse.

Vu l’incertitude actuelle, les Loisirs de Lawrenceville n’ont qu’une seule activité prévue à l’horaire le 3 décembre prochain. La fin de l’année sera un moment crucial pour l’organisation à but non lucratif.

Sur la photo d’en-tête, on retrouve, de gauche à droite : Lyne Laliberté, administratrice; Élise Tessier, vice-présidente; Dominique Millette, secrétaire; et Jocelyn Poitras, président et trésorier des Loisirs de Lawrenceville.

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