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C’est durant la semaine du 11 août que le spectacle céleste des Perséides sera à son paroxysme. Comme à chaque année, la frénésie s’empare de la région de Mégantic, haut lieu de l’observation du ciel étoilé.

« C’est le point culminant de l’année », affirme Sébastien Giguère, responsable de l’éducation au parc national du Mont-Mégantic. « L’été, lors d’une année normale, on a 200 personnes par soir qui viennent voir les étoiles au mont Mégantic. »

Mais en pleine période des Perséides, « on peut aller en chercher encore plus parce que les gens veillent plus tard ». Jusqu’à 400 personnes peuvent généralement monter au sommet de la montagne et jusqu’à 500 personnes se présentent sans réservation par soir à son pied, précise M. Giguère.

En raison d’un chantier au sommet, le public devra toutefois rester à la base de la montagne cette année. Celui qui est aussi coordonnateur scientifique de l’ASTROLab, un musée et centre d’activité en astronomie situé à même le parc national, se montre toutefois rassurant : « Le ciel est aussi beau [en bas] et on a un observatoire pour le public en bas aussi. »

Que sont les Perséides ?

Lorsque de fines particules de poussière qui se trouvent dans l’espace entrent à toute allure dans l’atmosphère terrestre, elles atteignent des températures tellement élevées que l’air émet de la lumière sur leur passage. Ce sont ces traînées lumineuses qu’on appelle des météores, mais on préfère souvent employer le terme plus romantique d’ « étoiles filantes ».

Les météores peuvent apparaître seuls ou bien en groupe — dans ce dernier cas, on parlera d’une pluie. Les Perséides, c’est le nom donné à la pluie d’étoiles filantes qui survient de la mi-juillet à la 3e semaine d’août. La période la plus propice pour l’observation de ce phénomène est du 10 au 15 août et le pic d’activité aura lieu dans la nuit du 12 au 13.

« Sous un ciel raisonnablement noir, bien transparent et sans pollution lumineuse, on pourra espérer des taux approchant les 50 météores à l’heure en début de soirée du 12 août », écrit Espace pour la vie.

Il existe plusieurs pluies de météores qui reviennent chaque année, mais les Perséides sont l’une de celles qui présentent le plus grand nombre d’étoiles filantes à l’heure. C’est aussi la seule de ce calibre qui survient en été, ce qui rend l’observation à l’extérieur bien plus confortable.

Le spectacle est d’autant plus accessible qu’il s’observe à l’œil nu. « Vous n’avez pas besoin d’équipement astronomique pour observer une pluie d’étoiles filantes, indique la Société des établissements de plein air du Québec. Il s’agit en fait d’un détriment, car les télescopes ont un champ de vision réduit qui risque de vous faire manquer les météores ailleurs dans le ciel. »

Mégantic, capitale de l’astronomie

Une des clés essentielles pour bien observer ce spectacle est évidemment la météo. Un ciel sans nuage favorisera l’observation. Idem pour une lune qui se fait plus discrète — pas de chance, cette année, la pleine lune se pointera le 9 août, soit quelques jours à peine avant l’apogée des Perséides.

On cherchera aussi à fuir la pollution lumineuse artificielle en s’éloignant des centres urbains. À cet égard, l’Estrie se distingue : on y retrouve la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic, un territoire de 5167 km2 qui fait l’objet de mesures de protection pour contrer la pollution lumineuse. Pas étonnant qu’on trouve un observatoire à vocation scientifique au sommet du mont Mégantic.

Cela dit, il est possible d’observer les Perséides dans plusieurs régions du Québec et le spectacle ne se limite pas à la nuit du 12 au 13 août. « J’aime bien dire que la meilleure nuit, c’est celle où on est disponible et où il fait beau ! », conclut Sébastien Giguère.

Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.

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