La visite du premier ministre de France n’est pas passée inaperçue. Ni à Ottawa, ni surtout à Québec. À Ottawa, la rencontre a été correcte et les deux « ni », ni ingérence ni indifférence, on refait surface, ce qui ne nous laisse pas surtout pas indifférents.
À Québec, la solidarité chaleureuse et idéologique France-Québec a été clairement assumée. Surtout en ce qui regarde la protection de la langue et la défense de la laïcité. L’artillerie du Québec contre les partisans du multiculturalisme a pris du poids.
Une constatation m’a cependant fait bondir. Le Canada est encore composé de dix provinces. On entend régulièrement parler de l’Ontario, de Terre-Neuve, de l’Alberta, de la Saskatchewan, etc. Mais à chaque fois qu’on veut nommer le Québec, on prend le soin de dire : la province de Québec.
Avec un qualificatif positif ou pas, comme monsieur Trudeau l’a fait. Comme si le mot « province » était un diminutif qu’on n’avait pas besoin d’employer pour les autres provinces. Vous excuserez mon latin, mais le mot provient bien du latin : pro victis. Pour les vaincus.
Avec monsieur Attal, nous nous sommes sentis un peu comme des vainqueurs. Merci!