Marcher vers une solution
Je dédie ce texte à mes deux enfants aînés pour les remercier. Car du haut de leurs trois et cinq ans, ils m’ont enseigné une belle leçon. Comme quoi on n’est jamais trop vieux pour apprendre. Pour vous situer, depuis maintenant deux ans, nous avons pris l’habitude une fois par année d’aller marcher le long de notre terre pour ramasser les déchets situés dans le fossé. Les enfants identifient les déchets, me les pointe et je les ramasse à l’aide d’équipements improvisés de collecte. À chaque année, on ramasse dans le fossé des canettes, des mégots de cigarette, des emballages de toutes sortes et même des pneus usés(!). C’est malheureusement à recommencer l’année suivante, mais il s’agit d’une activité que mes enfants apprécient et me reparlent souvent au quotidien. C’est une marche qui selon moi les sensibilise à lenvironnement, à notre responsabilité d’en prendre soin et avoir des initiatives personnelles en ce sens. On tente aussi d’intégrer la notion de non-jugement; un déchet peut par exemple se retrouver au sol car il a été emporté par le vent et non uniquement en lien avec la possibilité que quelqu’un l’ait jeté dans la nature intentionnellement. Quand on voit un déchet, on le ramasse et c’est tout.
Là où mes enfants m’ont récemment appris un bel enseignement est dans le fait, qu’en dehors de cette activité annuelle, il s’agit d’une activité accessible en tout temps. En effet, ils me demandaient fréquemment de ramasser des déchets lors de nos marches quotidiennes, et ce, en divers endroits et contextes. Que ce soit à la campagne, en ville ou en forêt. En habits usés pour jouer dehors ou habillés propres en direction d’une activité. Mais surtout en l’absence de nos équipements improvisés de collecte. Ils me le demandaient à la vue du moindre déchet rencontré lors de nos marches. Ils appréciaient réellement les balades via leur cœur et insouciance d’enfants mais ils avaient des yeux surhumains pour détecter tout déchet aux alentours. J’étais constamment désolée de leur annoncer que l’on ne pouvait pas les ramasser car ce n’était pas le bon moment et qu’on n’avait rien pour les apporter puis les jeter au bon endroit. J’étais aussi irritée de ma réaction de leur refuser si fréquemment une activité que je trouvais pertinente mais demandant une planification et une motivation que je n’avais pas au moment de leur demande spontanée. Comme si je n’arrivais pas à suivre leur rythme dicté par leurs valeurs environnementales et leur énergie inépuisable d’enfants.
Au fil de mes refus, il m’est venu une idée que je souhaite transformer en action concrète. Je souhaite nous fournir des pinces de cuisine usagées et prendre l’habitude de les apporter dans un sac pour effectuer des collectes spontanées. Cela leur permettra de s’impliquer davantage de façon autonome et ludique, à s’investir sainement dans leur désir écologique, et ce, à divers moments de l’année. Plutôt que de chercher des excuses pour ne pas participer à leurs propositions de collectes, je souhaite nous donner la chance d’avoir les outils pour atteindre un objectif réaliste et concret. Par leurs répétitions de cette question si importante pour eux et mon inconfort persistant à leur refuser cette activité pertinente, j’en suis venue à vouloir trouver une solution propre à notre besoin. Je suis convaincue que chaque famille et individu peut avoir leurs propres solutions quant à optimiser leurs gestes environnementaux et en ressentir des bienfaits. Et vous, quels gestes écologiques avez-vous intégrés au fil des années ou souhaitez-vous intégrer prochainement?
Un avis au sujet de « Marcher vers une solution »
Très belle initiative 🙂 Notre participation à nous se passe le plus souvent lors de nos road trip, à chaque endroit où l’on s’installe pour dormir avec notre campeur, on part avec chacun Sac et nettoyons la plage, le rebord de la forêt etc… c’est notre façon de remercier la terre qui nous accueille et ne pas laisser de trace de notre passage 😉
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