Mines dans le Val: Enertourbe comprend les appréhensions citoyennes, mais souhaite un dialogue

Consultation publique tenue dans le Val-Saint-François

Invité à réagir à la suite de la consultation publique tenue dans le Val-Saint-François sur la protection du territoire contre les projets miniers, le PDG d’Enertourbe Inc. croit qu’un dialogue est nécessaire pour déterminer l’acceptabilité sociale d’un projet.

Par courriel, Claude Duplessis écrit: « Je comprends que les gens ne veulent pas de mine dans leur cour. C’est tout à fait légitime, cependant les travaux ont été faits selon la règlementation et les lois en vigueur du gouvernement du Québec. Les opposants ne peuvent pas s’élever au-dessus des lois sinon ce sera l’anarchie. »

Selon lui, l’exploitation minière a sa place, dans le contexte où chaque individu a des besoins découlant de l’extraction de minéraux.  « J’aimerais rappeler aux gens que si ça ne se cultive pas, c’est que c’est miné!» Selon lui, s’opposer à l’exploitation minière doit se faire en cohérence avec ses besoins en matière de biens et technologies, qualifiant le mouvement Vivre sans mine d’« utopie, à moins de vouloir  retourner à l’âge de pierre.»

L’acceptabilité sociale

Il ne comprend pas qu’on refuse de considérer un projet comme celui  d’Enertourbe Inc. dans le contexte où les besoins en minéraux sont  réels: «L’acceptabilité sociale est quelque chose qui se développe et se  mérite, quand on démarre les discussions avec un “Non pas dans ma  cour”, il est impossible d’avoir une discussion et de développer un  projet acceptable socialement. En ce moment, cette acceptabilité sociale, je la vois plus comme un outil de destruction du pays ou des tierces parties qui financent les opposants pour s’assurer des monopoles  comme ceux de l’uranium, du ciment et du pétrole, par exemple.»

Claude Duplessis déplore que ses employés aient été mis en danger lors de leurs travaux d’exploration, une situation qu’il qualifie d’intimidation. « Nos contracteurs sur le terrain, en bordure de la voie  publique, ont subi des passages répétés de véhicules les frôlant jusqu’à  devenir dangereux pour leur sécurité, de façon à les empêcher de  travailler et leur faire peur. Si c’est ça la cohabitation harmonieuse avec l’activité minière, on est loin de cela à Richmond. Ce sont des intimidateurs.»

L’entrepreneur affirme ne pas vouloir se battre si les frais encourus par ses travaux d’exploration sont remboursés. « Enertourbe n’est pas là pour se chicaner avec la population locale, si [ceux qui s’opposent au projet]  remboursent toutes nos dépenses d’exploration et frais déjà engagés  alors on leur transférera les claims et ils pourront ajouter ces  surfaces dans la zone incompatible à l’activité minière.»