Le Val-Ouest

Offrir l’entraide

J’ai toujours aimé patiner. Il y a aussi eu un temps où je l’enseignais. Même si je suis encore jeune, on dirait qu’il s’agit d’une autre époque! Au fil du temps, le patinage a pris moins de place dans ma vie, mais j’ai toujours été très heureuse de renfiler mes patins et de pouvoir participer à l’apprentissage du patinage de mes deux enfants plus âgés. J’ai été présente à leurs premiers coups de patin, mais je n’avais pas eu l’occasion de reproduire la même expérience avec ma cadette. L’idée m’avait effleuré l’esprit récemment de tenter l’expérience, mais je reportais le projet à l’an prochain en sentant que je n’avais pas tout à fait l’énergie cette année. J’avais fait le choix de ne pas prioriser cette activité, mais en éprouvais un petit pincement au cœur tout en ayant déjà hâte à cette première fois à venir avec elle l’an prochain.

Quand une amie, soit l’éducatrice en milieu familial des filles, m’a proposé d’aller patiner avec nos enfants, j’avais accepté avec enthousiasme en me disant que ma cadette pourrait participer indirectement à l’activité en bottes et poussette. J’ai été déstabilisée par la question suivante de mon amie à savoir si j’avais des patins pour ma cadette ; oui, j’en avais de la bonne grandeur, mais je n’avais même pas pensé à la possibilité de la faire patiner. Sa question m’a donné espoir que cela me serait possible de m’engager dans cette activité si significative pour moi avec ma fille alors que j’avais en quelque sorte abandonné le projet pour cette année. On s’est donc planifié une sortie à la patinoire extérieure et on a patiné tous ensemble dans les jours suivants. J’ai ainsi pu voir mon bébé, ma petite (déjà si grande fille) apprendre elle aussi à patiner, se développer de nouvelles habiletés et être fière d’elle-même. J’avais le matériel requis pour l’activité, mais en me demandant si je l’avais, mon amie m’offrait spontanément son entraide, ce dont j’avais besoin sans le savoir réellement avant sa question. Sa question toute simple a été un levier pour me permettre de me mobiliser et réviser mes priorités en intégrant le plaisir dans mes critères décisionnels.

Au quotidien, j’ai le bonheur d’être entourée d’un beau réseau social que j’apprécie énormément, mais je n’avais pas réalisé avant cette anecdote de patinoire que je me mettais parfois des freins à des activités si chères à mon cœur et en respect avec mes valeurs de passer du temps en famille dans le plaisir et la nature. L’entraide est tellement un beau moteur à l’engagement. Avec du recul, on réalise toute la force de mobilisation que cela représente et qui nous aide à avancer un pas à la fois… ou un coup de patin à la fois!

Lire la chronique précédente : Un cadeau avec du vécu

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