« Si vous voyez le gazon long chez nous, c’est parce qu’on embarque là-dedans. Je vous invite à faire pareil », lance le maire de Racine, Mario Côté.
Le printemps a bien mal débuté pour bon nombre d’apiculteurs et d’apicultrices de l’Estrie. Le taux de mortalité de leurs abeilles a atteint 40 % dans les ruches, un niveau anormalement élevé.
Outre l’usage des pesticides, on pointe du doigt les changements climatiques. L’été chaud et long de 2021 a profité au varroa, un parasite des abeilles. Le pissenlit étant l’une des premières sources abondantes de nourriture en début de saison pour nos pollinisateurs, de plus en plus de municipalités encouragent les citoyens à les laisser pousser pendant tout le mois de mai.
C’est ainsi que le conseil municipal de Racine n’a pas hésité avant d’adhérer pour la première fois au Défi Pissenlits ou Mois sans tondeuse. « J’avouerai que personnellement, j’ai trouvé ça dur. Je suis quelqu’un qui aime le gazon bien tondu! Mais je vais faire ma part », a confirmé le maire Mario Côté.
Mis à part les terrains sportifs, les aires de végétation de la municipalité resteront intouchées pour les prochaines semaines. On invite les résidents à faire de même sur leur propriété.
« Notre population d’abeilles est vraiment en péril et en chute libre. C’est un petit geste qu’on peut faire qui va aider nos insectes pollinisateurs, dont on a grandement besoin si on veut des fleurs et de la nourriture. C’est important », rappelle le maire Côté.
Le Défi Pissenlits a été initié en 2021 par la miellerie Miel & Co, à Portneuf. Cette année, de nombreuses municipalités et organismes ont pris part au mouvement. Dans le lot, on retrouve Maricourt, Saint-Denis-de-Brompton, Sherbrooke ainsi que la Ville de Québec.