RAPSODIE
Guide de lecture : Prendre un grand respir et lire au son, rapidement sans réfléchir, de préférence à haute voix et d’un ton affirmatif tant que le souffle tiendra. Répéter la manoeuvre autant de fois que requis pour se rendre à la fin du texte. Il est recommandé de refaire l’exercice plus d’une fois pour bien profiter de son pouvoir libérateur. Cette chronique simili Rap est un cri du cœur.
Cout’donc Chose
Té jaune té rouge té noir té blanc. Pis après ? Moé chu blanc, blanc ben blanc. Blanc de but-en-blanc. Pis après ? Té-tu raciste pour autant ? Chu-tu raciste pour autant ? J’peux t’aimer te détester, te fuir ou t’approcher, t’aider ou t’écraser, pis toé ? Tu peux m’aimer, me détester, me fuir ou m’approcher, m’aider ou m’écraser. Pis après? C’ta nous d’décider. Té pratiquant chu pas croyant. Y’é musulman, ch’pas pratiquant. Y croit en dieu cé son affaire, j’crois pas en dieu cé mon affaire. On est’y si différents ? Quelle affaire !
Cout’ donc, faudrait tu m’tuer pour autant ?
T’écoutes pu la télé. Moé chu toujours cablé. Tu penses que tu penses, moé j’pense que j’sé. J’lis mes courriels toé tes textos. Qui cé qui réfléchit. Ni toé ni moé. On est toutte abonnés à la parlotte des autres. Pas de jugeotte, juste d’la parlotte. C’plus facile ça prend moins d’temps.
Cout’ donc, ça pourrais-tu servir de réfléchir ?
Tu t’penses ben fin j’pense la même chose. C’pas parce té jeune que té plus fin. Cé p’t’être pas mieux quand té plus vieux. J’ai l’expérience t’a l’arrogance. J’ai la prudence, t’as toute la vie. D’quoi faire un pays, ou une démocratie. Mais c’texigeant et fatiguant faqu’tu rigoles ou tu t’révoltes. C’plus simple et moins d’mandant. Pendant tout c’temps moé j’me désole et j’attends. C’plus simple, moins fatiguant.
Cout’donc, c’tu toé ou si c’est moé qui ramollit ?
Faque reste ben d’la place pour les profiteurs, les abuseurs, et les voleurs. Ils sont grands ou petits, font d’largent ou d’la politique, contrôlent finances ou populace, remplissent leurs poches et celles des proches. Sont complotistes, sont populistes, sont à gauche sont à droite. Sont Twitter sont Facebook, comme toulmonde. Pis les GAFA empochent, pis les impôts montent, pis les critiques crient famine.
Cout’donc, quessé qu’on attend ?
Es ti plate es ti ronde, moé j’pense qu’est ronde. C’quié plate cé qu’à s’réchauffe, ma terre à moé, la terre des autres. Ta terre, ma terre, not’terre à nuz’autres. J’peux pas manger, j’peux pas bouger, j’peux pas bosser sans polluer faque j’pollue. Ousse qu’on arrête la roue d’tourner ? Faudrait pourtant ben s’décider. Par où commencer ? P’t’être ben par toé par moé pis toutte les autres pis toutte nous autres.
Cout’donc, on y tiens-tu à not’ boule de terre ?
La pandémie ? J’sé pas de quoi j’parle. Faque j’vas m’taire. Y’a pourtant ben quèque chose à faire. Les vieux, les vieux y’ont rien qu’à s’taire. Toé l’jeune qui me r’garde faire quessé qu’tu pourrais ben faire à part tricher l’règlementaire ? Mets-toé donc dans ma peau jusse pour voère c’que ça peut faire que d’manquer d’air.
Cout’donc, c’tu si dur d’être solidaire ?
L’économie, j’en ai plein l’dos d’l’économie. Elle en mène large l’économie. À m’fait envie l’économie, mène une belle vie, l’économie. Ben plus pour les nantis qu’pour les gagne-petits. C’est pour les riches, l’impôt d’in paradis. De quoi je m’plain ? J’mange le midi, l’soir aussi, quant’à va ben l’économie … pour les nantis. Faque au diable la pandémie. Si j’crève j’laurai aussi mon paradis. L’argent, l’argent, a mène pas l’monde. L’argent a mène les riches qui mènent le monde. Y’a pas de riches si y’a pas de pauvres. Être riche, c’est être pas pauvre, faque ça prend des pauvres pour s’penser riche. Besos sans nous autres c’est pu Besos. Les Besos y seront jamais assez riches faque y’aura jamais assez de pauvres.
Cout’donc, y vont-t’y un jour arrêter d’ambitionner ?
Big data, deep learning, machine learning, arnaques, cyberattaques, vols de données. Y’ont mon portrait, y’ont mon fichier c’est pour m’aider. On veut mon bien? … Surtout mes biens! Et m’surveiller et m’contrôler.
Cout’donc, à commence où pis à finit où ma vie privée, ma liberté ?
Bonjour-Hi! L’anglais, ça m’sort par les oreilles l’anglais. Films, chansons, finances, tout est Wall Street. Speak white, c’taussi parler français pis italien; pis grec pis vietnamien; pis russe, pis mandarin; pis créole pis arménien. Je speak pas white je speak ma langue. Ma langue, c’t’aussi ma couleur pis y’aura jamais trop de couleurs. La parlure est arc-en-ciel. I speak français, I think français, I dream français, Ok !
Cout’donc, j’srais-tu anglicisé ? C’tu moé qui capote ou ben ça vas-tu mal à shop ?
Jingle bells, Merry Christmas, Happy new year, j’en ai assez! Faque
Joyeux Noël pis Bonne année !
3 avis au sujet de « RAPsodie »
Salut Michel ! Bien heureux de te lire et de décortiquer le bon sens de ce texte…Joyeuses fêtes à toi et ta famille , faudrait se rencontrer un bonne fois et prendre le temps de remettre nos bonnes discussions à jour.
Bertrand Ménard ..salut mon ami.👍😉
On est sur la même longueur d’ondes. Je suis avocat à la retraite et je demeure à Lawrenceville. J’ai lu votre chronique dans le Moulin Express de Lawrenceville et ensuite je suis allé voir sur Facebook qui vous étiez et je vous ai trouvé. Vous pouvez m’envoyer vos réflexions et je vous répondrai. Grosso modo, je suis athée, libertaire, hédoniste, laîque, féministe et indépendantiste. Je me suis engagé dans 3 dossiers, bénévolement: Justice pour les prisonniers d’Octobre 70, la défense de la Loi 21 comme conseiller de Libres penseurs athées et le dossier d’Yves Michaud. Je suis aussi médiateur et arbitre en relations du travail et était un ami personnel de Bernard Landry.
Bonjour,
Nous ferons parvenir votre message à monsieur Michel Carbonneau, collaborateur au site “Le Val-Ouest”.
Merci de nous lire et joyeux temps des fêtes.
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