Le Val-Ouest

Réaction de l’UPA au Budget 2024-2025 : déception et frustration

L’absence de mesures budgétaires musclées pour venir en aide aux milliers d’entreprises agricoles en difficulté, en raison principalement de l’inflation, de l’endettement et de la flambée des taux d’intérêt, est un choix mal avisé à un bien mauvais moment, selon l’Union des producteurs agricoles (UPA).

« Les productrices et producteurs comprennent très bien l’ampleur des contraintes budgétaires du gouvernement. Passer outre les attentes légitimes d’un secteur qui a démontré à maintes reprises son engagement et sa résilience ne peut toutefois qu’engendrer de la déception, et même de la frustration chez celles et ceux qui y verront une indifférence flagrante quant à leurs besoins et préoccupations. Les autorités gouvernementales concernées auraient tort de sous-estimer ce mécontentement », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.

 Rappelons que l’UPA et ses organisations affiliées répètent sur toutes les tribunes depuis deux ans que l’avenir des entreprises agricoles québécoises est plus fragilisé que jamais en raison de pressions économiques, territoriales, climatiques et environnementales inégalées. Ces appels ont mené à un nombre restreint d’ajustements aux programmes existants ainsi qu’à diverses mesures dites « d’urgence », mais n’ont pas su répondre à l’ampleur des besoins, comme le démontre l’effondrement sans précédent du revenu net agricole québécois.

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« Le gouvernement du Québec a fait preuve de leadership ces dernières années en matière d’autonomie alimentaire, d’agriculture durable et de rétribution des pratiques agroenvironnementales. Il doit maintenant intervenir de façon tout aussi inspirée face à l’endettement croissant des entreprises, l’inefficacité des programmes de gestion des risques, le soutien insuffisant à la relève, la surenchère réglementaire et le fardeau administratif », a continué m. Caron.

 La création d’un vaste programme permettant de consolider les emprunts et de les rembourser sur une longue période à un taux d’intérêt moindre est une solution prioritaire qui allégerait à très court terme la précarité financière de milliers d’entreprises.

Pour l’UPA, il est impératif de tout mettre en œuvre pour que nos entreprises agricoles puissent continuer de nourrir sainement les Québécoises et Québécois tout en participant activement au développement économique de nos régions.

Quelques mesures ciblées dignes de mention

Au-delà de cette urgence d’agir, les mesures budgétaires suivantes seront tout de même bien accueillies par le milieu, sous réserve d’informations supplémentaires quant aux modalités :

  • 50 M$ pour la création d’un nouveau fonds d’investissement visant à faciliter l’accès des jeunes entrepreneurs à

la propriété des terres (en remplacement du Fonds d’investissement pour la relève agricole);

  • 57,5 M$ sur cinq ans pour le prolongement du Programme d’appui au positionnement des alcools québécois;
  • 50 M$ sur cinq ans pour bonifier le Programme Investissement Croissance Durable de La Financière agricole du Québec. Ce montant pourrait servir au financement du programme de consolidation d’emprunts mentionné précédemment.

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