Lancement de la Chaire de recherche sur la maladie de Lyme et les infections émergentes de l’UdeS.
Vers des solutions pour contrer les infections liées aux changements climatiques
Le réchauffement climatique a récemment contribué à l’expansion des régions où sont présentes plusieurs espèces de tiques porteuses de pathogènes. Parmi ceux-ci, la maladie de Lyme (ML) vient en tête de liste. Cette infection a connu une augmentation importante au Canada durant la dernière décennie, et la région de l’Estrie est actuellement l’épicentre de cette infection au Québec. Si elle n’est pas traitée, la maladie de Lyme peut être responsable de différentes complications, telles que des méningites, des atteintes cardiaques et des arthrites. Plusieurs bactéries, virus et parasites peuvent être transmis par les tiques, et d’autres pathogènes pourraient apparaître au cours des prochaines années en raison de la migration vers le nord des populations de tiques.
Dirigée par Alex Carignan, professeur-chercheur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke et microbiologiste-infectiologue au CIUSSS de l’Estrie – CHUS, la Chaire vise à améliorer les connaissances sur l’épidémiologie et la prise en charge de la maladie de Lyme et d’autres infections émergentes au Québec. Elle contribuera à protéger les populations contre ces risques émergents. Les activités de la Chaire permettront aussi la formation d’une relève scientifique hautement qualifiée qui assurera ce pôle d’expertise. Différentes activités de vulgarisations vers la communauté sont aussi prévues.
« Nous voulons développer les connaissances du public sur les infections transmises par les tiques. Nous souhaitons également améliorer le savoir du corps médical afin que les cas de la maladie soient à l’avenir reconnus plus précocement », affirme Alex Carignan, titulaire de la Chaire de recherche sur la maladie de Lyme et les infections émergentes. De façon plus spécifique, le mandat de cinq ans de la Chaire s’articulera autour de deux projets principaux.
- Une cohorte prospective de patientes et patients piqués par des tiques sera mise sur pied et permettra de les suivre dans le temps afin de déterminer s’ils développeront la ML ou d’autres co-infections. Cette biobanque permettra aussi d’identifier, en temps réel, l’émergence de nouveaux pathogènes transmis par les tiques au Québec. L’équipe pourra également, grâce à ce groupe, évaluer différents moyens de prévention de la ML, tels que la prophylaxie post-exposition ou des vaccins en développement.
- Une étude visant à évaluer les connaissances et les besoins de formation en regard du diagnostic et de la prise en charge de la ML au Québec chez trois catégories de professionnelles et professionnels de la santé (médecins, pharmaciens, IPS) impliqués dans la prise en charge de cette infection.
La création de la Chaire de recherche sur la maladie de Lyme et les infections émergentes est rendue possible grâce à des contributions de la Fondation du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) et de La Fondation de l’Université de Sherbrooke.
« Quand on sait qu’environ 60 % des cas de maladie de Lyme au Québec sont déclarés en Estrie, il nous semblait évident, à la Fondation du CHUS, que ce projet de recherche était primordial pour trouver des solutions et améliorer la qualité des soins offerts à la population de notre région. C’est important pour nous d’y participer », ajoute Martin Clermont, directeur général de la Fondation du CHUS.
Le recrutement de patientes et de patients dans le cadre de cette chaire n’est pas débuté et se fera via la plateforme eTick.
Pour en savoir plus : Vidéo de la Chaire