Bien qu’elle ait un état de santé satisfaisant, l’église de Sainte-Anne-de-la-Rochelle sera bientôt en mode transformation. Une rencontre d’information, tenue en présence de nombreux citoyens dimanche dernier, s’est déroulée dans une ambiance constructive et positive.

L’église de Sainte-Anne-de-la-Rochelle, érigée en 1893, est depuis longtemps un point de convergence pour plusieurs pèlerins en provenance des quatre coins de la province. Elle est reconnue comme un lieu patrimonial par le ministère de la Culture et des communications.

“On tient à ce que les fidèles continuent de fréquenter l’église, tout en se donnant les moyens nécessaires afin qu’elle demeure dynamique et accueillante”, résume le maire Louis Coutu.

C’est Entremise, une entreprise d’économie sociale et solidaire montréalaise, qui animait cette assemblée. L’équipe est formée de spécialistes en architecture, urbanisme, communication, patrimoine et finance, qui a travaillé sur plusieurs projets liés à des églises à travers le Québec.

La diminution des activités de culte – et par conséquent la diminution des revenus – a motivé cette volonté d’obtenir une requalification pour l’église.

Un comité de gestion a donc été mis sur pied afin de mener à bien ce dossier. Sa mission consiste, sur un horizon de deux ans, à trouver la meilleure solution, en tenant compte des besoins de la population.

“Le but est d’ajouter de la vie et des revenus à notre église, afin qu’elle soit encore utile à la communauté pour encore longtemps. On veut sauvegarder à la fois les activités de culte et l’aspect patrimonial”, explique Gilbert Côté, directeur général et secrétaire-trésorier de la municipalité.

M. Côté a grandement apprécié la participation des citoyens lors de l’assemblée de dimanche.

“Il y a bien sûr encore des questionnements et une certaine inquiétude quant aux coûts possibles des travaux, mais les gens sont ouverts à cette démarche. Des suggestions intéressantes sont déjà sur la table et des subventions seront certainement disponibles”, dit-il.

La fabrique a fait une demande d’aide financière au Comité du patrimoine religieux du Québec – via l’incubateur – pour assurer l’entretien de l’église. Une subvention a par ailleurs été obtenue afin de réaliser prochainement des travaux de maçonnerie et d’établir un carnet de santé.

Un montant a également été alloué, grâce à une demande de la municipalité, afin de mener à bien des études sur une éventuelle requalification de l’église.

La firme Mire architecture, de Sherbrooke, travaille actuellement sur le dossier.

“L’église ne peut pas être démolie, mais elle a tout de même besoin d’un projet porteur et de quelques améliorations. Heureusement, des rénovations ont été effectuées au cours des dernières années”, mentionne le propriétaire et architecte senior Rémi L. Petit.

Avec en plus la participation de la firme 2D3D, le projet sera ainsi bien documenté afin de favoriser une prise de décision éclairée.

Dans plusieurs municipalités, une salle multifonctionnelle permet d’accueillir dans l’église des réunions, des spectacles ou des activités sportives.

“Tout est sur la table. Nous serons à l’écoute de la population afin de trouver le meilleur projet, qui touchera le plus de gens possible”, indique Marianne Lemieux-Aird, chargée de projet et responsable des études pour Entremise.

Les citoyens seront de nouveau conviés à une rencontre d’information le 25 mai.