Le Val-Ouest

Au gré du vent – Se « grounder » en période de grande confusion

Lecteurs, lectrices, je vous néglige.  Je me néglige également dans l’écriture.  Et pourtant, j’avais commencé cette chronique à la fin avril.  Je parlais de la douceur du mois de mai.

Mai, le mois doux qui fait un trait d’union entre le printemps et l’été.  Doux en température et doux en mot.  En général, mai n’est ni chaud, ni froid, c’est doux.  Un mois qui nous caresse la peau.  Mai est parfois associé à de doux prénoms féminins.  En mai, le vert tendre des feuilles, le parfum et la délicatesse des fleurs de printemps, l’explosion de fleurs des arbres fruitiers.  Toutes ces plantes qui sortent d’une terre encore fraiche et humide.  La douceur et la force de la nature en même temps, et bla-bla et bla-bla…

Ainsi allait le début de ma chronique.

Puis, je suis allée à Montréal pour le travail la deuxième semaine de mai et j’ai griffonné quelques lignes sur les contrastes.  Je ne vous en dit pas plus car je garde l’idée pour une prochaine chronique.

Mi-mai, plus certaine du tout de quoi je parlerais.

Et on a eu cette explosion de chaleur qui forçait à garder les yeux sur la nature qui s’épanouissait d’heure en heure.  En quelques jours, l’érable devant ma fenêtre a vu ses bourgeons muter en grosses feuilles « vert été ».   Même pas de « vert tendre printanier ».  Ça me faisait penser à un montage vidéo en mode accéléré.  Là, j’ai eu envie de vous partager mes inquiétudes sur l’environnement et les changements climatiques.

Et on a vécu de rapides augmentations de prix qui diminuent notre pouvoir d’achat, la guerre en Ukraine qui se poursuit, les cas de Covid encore nombreux, la fin de l’obligation du port du masque, une petite vague de « froid », d’autres grandes chaleurs…Bref, c’est la grande confusion.  Ça ne tourne pas rond dans le monde !

La confusion a cet effet premier de me paralyser dans l’action.  Je suis une fille d’analyse, qui aime prendre le temps d’observer les gens, les choses.  La vie m’a poussée dans le dos en mai.  Vite ma grande, pas le temps de réfléchir, tu t’adaptes aux changements ou tu prends la voie de service.

Dans ces moments de confusion, j’ai besoin de revenir à la base, à ce qui peut me « grounder ».

Depuis quelques semaines, nous sommes famille d’accueil temporaire pour un veau d’environ 2 mois.  Une femelle.  Vous savez à quel point j’aime les animaux.  Impossible de dire non.

Le lendemain de son arrivée, j’ai passé beaucoup de temps avec elle, assise par terre dans son enclos, pour faire connaissance à son rythme à elle et non au rythme de la fille qui aime toutes les bêtes et qui a toujours la main prête pour une caresse.  J’ai eu un bien agréable moment avec elle, le sourire accroché au visage en permanence.  J’ai pensé que les humains en avaient long à apprendre des animaux.  Avec les animaux, la relation s’établit, ou non, assez rapidement et principalement du côté de l’animal d’abord.  Totalement intuitif.  C’est sûr que ça peut changer avec le temps…mais pas tant.  Avec les humains, ça arrive bien souvent que notre intuition nous crie de nous rapprocher ou de nous éloigner d’une autre personne.  On ne l’écoute pas.  A grand coup de raison, on devient sourd à notre intuition.  Dommage, on perd beaucoup de temps à essayer de rationaliser ce qui ne peut l’être.  Ici encore, la nature et les animaux ont beaucoup à nous enseigner.

J’écris ces dernières lignes en regardant mon cerisier qui dégage timidement ses fleurs et je me dis que je devrais sortir à chaque heure pour ne rien manquer.

Bonne fin de mois de mai.  En cette période de grande confusion, trouvez ce qui permet de vous « grounder », d’arrêter ce tourbillon de la vie.  On en a bien besoin ces temps-ci.

Je vous laisse sur cette chanson de Barbara, si douce et puissante à la fois. https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjd_aGCtPn3AhXBZs0KHUD5Bt0QyCl6BAgTEAM&url=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DnUE80DTNxK4&usg=AOvVaw0AAPQJ35pHrCq7mFPL8PvQ

 Josée Fontaine xxx

Lire la chronique précédente : Au gré du vent – En avril, découvre-toi

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