Un geste à la fois – Apprécier la météo
J’étais un peu en panne d’inspiration pour la chronique de juin. Pas que je manquais de sujet, mais plutôt que je ne savais pas quel sujet choisir parmi toutes les possibilités me venant en tête. Au lieu d’avoir le syndrome de la page blanche, j’avais plutôt le syndrome de la page noire, soit trop d’idées noircissant le papier pour y voir clair. C’est en me changeant les idées que j’ai eu un déclic. Un souvenir Facebook m’a mis le sourire aux lèvres et m’a aidée à voir quelle anecdote écologique avec les enfants je souhaitais vous partager ce mois-ci.
Le souvenir en question concernait une expédition sous la pluie avec les enfants effectuée l’an passé. Par expédition, je veux dire qu’il s’agissait d’une simple marche dans le quartier, mais pour nous, le fait de marcher sous la pluie avait donné une intensité différente à la sortie. Nous étions bien équipés de nos parapluies, imperméables et bottes de caoutchouc.
Mon bébé était en porte-bébé bien cachée de la pluie sous mon propre parapluie. Il s’agit d’ailleurs de l’une des rares fois où elle a gardé ses yeux bien ouverts tout au long de la sortie. On avait fait le tour du quartier et sauté dans chaque flaque d’eau trouvée sur notre chemin, autant les grandes que les petites, et ce, autant les enfants que moi aussi. Ce moment, où l’on se permettait d’être tous autant que les autres des enfants jouant sous la pluie, avait été très ressourçant et rempli de rire.
On vivait pleinement le contact de la nature dans un contexte météorologique que je n’avais pas apprécié de cette façon depuis longtemps. On avait pris le temps de se déconnecter des écrans pour se connecter à la nature. Après la marche, mon garçon avait fait spontanément un dessin de notre expédition. On y figurait souriants avec nos parapluies sous les nuages.
Facebook m’a rappelé ce beau souvenir à un moment qui tombait bien, car dernièrement, je me faisais la réflexion qu’on prenait moins le temps pour aller à l’extérieur lors des journées où la météo était moins optimale. Mais en fait, il n’y a pas de mauvaise température si on sait bien s’habiller pour aller à l’extérieur. Être dehors, beau temps mauvais temps, est agréable lorsqu’on est bien habillé et cela nous permet de découvrir la nature sous diverses facettes. On y découvre par exemple différentes textures de boues, on fait voguer des petites branches le long d’un ruissellement, on apprend à distinguer l’odeur si distinctive suivant une grosse averse, bref on s’émerveille des retombées d’une météo d’apparence d’abord morne mais qui est pourtant si vivante. Autrement dit, on apprend à apprécier le temps qu’il fait en y participant activement plutôt qu’en le subissant négativement.
Pour la saison estivale, je vous lance donc un défi, soit celui de sauter au moins une fois à pieds joints dans une flaque d’eau!