Le Val-Ouest

Un geste à la fois – Apprendre à réparer

 

Un soir cet hiver, j’ai demandé à ma fille de 3 ans quel avait été le moment préféré de sa journée. On avait passé toute la journée en famille à faire des jeux à l’intérieur et à l’extérieur, à cuisiner, à lire des histoires… bref, à s’amuser. Disons que c’était une journée qui faisait chaud au cœur durant un long hiver en pandémie. On était tous fatigués de notre journée, mais dans le bon sens du terme. Ma fille et moi profitions à ce moment d’un rare petit moment de tranquillité pour relaxer collées sur le divan et placoter ensemble.

En posant ma question, j’étais réellement curieuse de connaître sa réponse. Cependant, en entendant ma question, le moment de tranquillité a vite pris le bord. En effet, elle s’est redressée d’un saut pour mieux sauter sur le divan tout en gesticulant et en m’expliquant avec énergie sa réponse. Son moment préféré de la journée avait été la réparation de son trois-skis avec son papa. J’étais un peu surprise de sa réponse en ne m’attendant pas à ce qu’elle nomme une tâche parmi tous les jeux que nous avions effectués, donc je me suis renseignée pour mieux la comprendre.

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Elle m’a expliqué que son moment préféré était réellement le moment passé dans l’atelier à réparer l’un des skis, car elle aimait beaucoup son jouet ayant plus de 20 ans d’utilisation familiale. Elle m’a aussi dit qu’elle était maintenant contente d’avoir pu le réparer et qu’elle était fière de son travail d’assistante à l’atelier.

Moi ce dont j’étais fière en l’écoutant, c’était que ma fille me rappelle l’importance de ces petits moments. Ceux qui semblent banals mais dont on se souvient au bout du compte. Elle m’a aussi aidée à prendre conscience de l’importance d’apprendre à prendre soin de ce que l’on a. Réparer plutôt que jeter est un enseignement important à assimiler dès l’enfance et qui s’apprend concrètement dans les gestes simples du quotidien.

La prochaine fois qu’elle utilisera son trois-skis, elle se rappellera sans doute ce qui l’a menée à pouvoir le réutiliser et la fierté ressentie du travail accompli. C’est un moment que je sais gravé dans son cœur. Moi, je me souviendrai des apprentissages qu’elle m’a faits. Soit de l’importance d’apprendre tôt à réparer et aussi, qu’à 3 ans, un enfant est parfois plus sage que ce que pense son parent.

Lire la chronique précédente : Un geste à la fois – Marcher vers une solution

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