Après plusieurs mois de travaux, la population de Valcourt a maintenant accès à de nouvelles installations sportives : des jeux d’eau et un sentier multifonctionnel. Le terrain de volleyball de plage a quant à lui été déplacé dans le parc Champêtre, pour améliorer son accessibilité.
Bouger et se rafraichir
Des dizaines d’enfants étaient sur place le 25 juin dernier pour inaugurer officiellement ces installations, surtout les jeux d’eau. Sous le regard amusé des employés municipaux, des invités et des dignitaires présents.
« Ça fait longtemps que nous souhaitions avoir des jeux d’eau et améliorer nos infrastructures. Mais les coûts ont explosé après la pandémie. Ces améliorations ont été rendues possibles grâce à une généreuse subvention du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Nous en sommes très reconnaissants. L’amélioration du parc Champêtre permettra aux citoyens de bouger et de se rafraichir à deux pas de chez eux sans avoir à se déplacer dans un grand centre », souligne Pierre Tétrault, maire de Valcourt.
Soutien du gouvernement du Québec
De fait, pour réaliser ce projet, la municipalité a obtenu un soutien financier de 125 000 $ du gouvernement du Québec dans le cadre du Programme de soutien aux infrastructures sportives et récréatives de petite envergure. Sur un projet total d’un peu plus de 200 000 $.
« C’est toujours bien de constater la concrétisation d’un projet. En voyant tous ces enfants présents, je pense qu’il va vraiment servir. Avec ces installations, il y en aura pour tous les goûts », déclare Isabelle Charest, ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air.
Une alternative à la piscine municipale
Pierre Tétrault se réjouit de l’arrivée des jeux d’eau, dans un contexte de rareté de main-d’œuvre et de changements climatiques. « Avec les canicules que nous connaissons de plus en plus fréquemment, nous souhaitons offrir un espace pour se rafraichir en tout temps. Malheureusement, avec les difficultés de recrutement de sauveteurs pour la piscine, il nous est impossible de prolonger les heures d’ouverture. Ces nouveaux jeux d’eau permettront donc aux jeunes de se rafraichir tous les jours de 9 h à 21 h. »
« C’est un travail d’équipe »
Le maire a tenu à ce que les employés municipaux soient présents à cette inauguration, aux côtés des élus municipaux et provinciaux. « Quand il y a des événements comme celui-ci, je veux que tout le monde soit là. C’est un beau travail d’équipe : le financement, les communications, les travaux publics et les loisirs. Nous en sommes bien heureux. »
Des installations qui exigent beaucoup d’eau potable
Seule ombre au tableau : le fonctionnement de ces jeux d’eau requière une importante quantité d’eau potable. Environ un mètre cube d’eau, soit 1000 litres pour cinq minutes d’utilisation. « On ne peut pas récupérer l’eau parce qu’un animal ou un enfant pourrait la contaminer. Elle doit donc retourner à la station d’épuration. C’est pour cette raison qu’il y a une activation manuelle des jeux et que les jets d’eau sont limités à cinq minutes avant d’arrêter automatiquement. Pour ne pas que ça fonctionne sans arrêt », explique Marc Tétrault, contremaître aux travaux publics de Valcourt.
Des solutions pour réutiliser l’eau
À Magog, on a mesuré avec des compteurs la quantité d’eau utilisée pour des jeux semblables, installés dans deux parcs. Résultat : ces jeux consomment en moyenne 2000 mètres cubes par mois, soit près de l’équivalent d’une piscine olympique (2500 mètres cubes).
Dans un contexte où la gestion et l’économie de l’eau potable sont des enjeux importants, certaines municipalités ont décidé d’agir. Elles ont mis en place des stratégies écologiques qui leur permettent de maximiser l’utilisation de ces installations.
C’est le cas de Saint-Denis-de-Brompton. Qui a choisir d’installer des jeux d’eau en mode « recirculation ». « Contrairement à la plupart des villes où les jeux d’eau sont alimentés par l’aqueduc, nos installations sont munies d’un réservoir où l’eau de notre puits est d’abord filtrée et désinfectée. C’est cette eau qui alimente les installations et qui retourne ensuite dans le réservoir. Pour être de nouveau filtrée et désinfectée. Plutôt que de rejeter l’eau aux égouts ou dans la nature, ce procédé de recirculation est écologique. Il empêche le gaspillage d’eau, cette précieuse ressource », explique-t-on sur le site web de la municipalité.
Autres exemples : les municipalités de Beloeil, Pincourt et Mont-Saint-Hilaire, qui toutes trois récupèrent cette eau des jeux. Pour nettoyer les rues (Beloeil), arroser les fleurs de la ville (Pincourt) et alimenter un étang situé dans un parc municipal (Mont-Saint-Hilaire).
D’autres phases à venir
D’autres installations sont à venir à Valcourt d’ici les prochaines années. Le plan directeur des Loisirs prévoit, d’ici 5 à 10 ans, un terrain de basketball, des modules d’entraînement, une deuxième phase du «pump track», un mur pour le terrain de tennis, un gazebo pour les spectacles, etc. « Nous y allons par étapes, selon les budgets disponibles et les décisions du conseil municipal », précisait l’an dernier au Val-Ouest Alain Martel, directeur des Loisirs à Valcourt.
À LIRE AUSSI dans Le Val-Ouest :
Nouvelles installations sportives à Valcourt (août 2023)
Un plan pour protéger l’eau potable de quatre municipalités de la région (juin 2023)