La nouvelle exposition du Centre culturel Yvonne L. Bombardier, à Valcourt, aborde les thèmes de la communauté et du vivre-ensemble. Quatre artistes prennent part à Ensemble, soit la Valcourtoise Andrée Marcoux, Jennifer Alleyn, Violette Dionne et Josianne Bolduc.
Le Catalogue des traces de Jennifer Alleyn
En entrant dans le centre d’exposition, la première salle que l’on croise est celle contenant les photos format géant de Jennifer Alleyn. Son Catalogue des traces faisait parler de lui bien avant le début de l’exposition, puisque de nombreux appels aux gens de la région ont été faits sur les réseaux sociaux afin qu’ils y participent en prêtant un objet.
Au cours de l’hiver dernier, Jennifer Alleyn est venue à Valcourt assister à des cours de francisation, auxquels participaient les nouveaux arrivants qui sont mis en valeur dans ses photographies. L’artiste leur demandait alors de lui parler d’un objet qu’ils ont laissé derrière, en quittant leur pays d’origine. « J’ai ensuite proposé aux gens de Valcourt de me prêter un objet équivalent », explique Mme Alleyn.
Ce sont ces objets du quotidien qui trônent tels des œuvres d’art, aux côtés des portraits des nouveaux arrivants du Val-Saint-François. Par exemple, Erilson Labrador avait l’habitude d’entretenir son jardin lorsqu’il se trouvait encore aux Philippines. De son côté, Jacqueline Nadeau, du Canton de Valcourt, quittait sa maison après y avoir vécu 29 ans. L’objet de celle-ci fut donc un rosier de son terrain offert à M. Labrador.
Caméo de Josianne Bolduc
Dans la salle adjacente au Catalogue des traces, on retrouve la toile de projection de Josianne Bolduc. On y aperçoit une mosaïque des visiteurs et visiteuses du Centre d’exposition qui se sont laissé immortaliser, quelques minutes ou quelques jours plus tôt, par les détecteurs de mouvement installés dans la salle.
Eurêka! de Violette Dionne
Pour son passage dans le Pays de l’ingéniosité, la sculpteure et céramiste Violette Dionne a cru bon d’exposer sa série Les Machines. « On trouvait que c’était très approprié dans l’environnement qui a vu naitre J-A Bombardier, qui était inventeur. Quand j’ai fait ces machines-là, je me considérais aussi un peu comme une inventrice. Je trouvais que le parallèle était intéressant.»
Bestiaire d’Andrée Marcoux
Andrée Marcoux est une habituée du Centre culturel. C’est à cet endroit que fut présentée sa première exposition solo en 1992. Il s’agit aujourd’hui de sa troisième à Valcourt.
Bestiaire marque un tournant dans le parcours de l’artiste puisqu’elle troque les couleurs vives, auxquelles elle nous avait habitués, pour le noir et le blanc du fusain et de l’encre de Chine. « C’est vraiment une passion. Je travaille presque sept jours sur sept. J’en ai besoin. Si je ne peins pas, je ne suis pas bien. Si je ne crée pas, je suis malheureuse », confie Andrée Marcoux.
L’exposition Ensemble est présentée jusqu’au 21 août prochain au centre d’exposition du Centre culturel Yvonne L. Bombardier.