Le Val-Ouest

Vers un val vert

 Bien plus que le nom d’une MRC, le Val-Saint-François est un espace géographique d’une grande beauté. Un secret bien gardé par ses 32 568 habitant.es qui se partagent un espace presque trois fois plus grand que l’île de Montréal. Toutefois, comme l’illustre l’actuelle consultation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur l’agrandissement du parc du Mont-Orford vers Racine, il s’agit d’un territoire fragile, de plus en plus convoité. Un territoire, en pleine crise du climat, qu’il faut sans doute plus que jamais protéger.

C’est bien de la protection de notre environnement qu’il sera question dans cette nouvelle chronique régulière intitulée « Vers un val vert ». C’est également le nom d’un comité citoyen qui s’est formé au cours de l’été 2020, tout d’abord en réaction à l’annonce de l’installation d’une mégaporcherie dans le canton de Valcourt, puis d’une autre à Maricourt… puis d’un agrandissement à Saint-François-Xavier-de-Brompton. Alors que le conseil des maires finira par demander au gouvernement de modifier les règles encadrant l’autorisation de telles installations, le député M. André Bachand, durant la campagne électorale québécoise, s’est engagé à revoir ce processus. Nous attendons des nouvelles du gouvernement à ce sujet. C’est davantage la pandémie puis les difficultés d’abattage d’Olymel qui ont porté un coup au développement de cette industrie d’élevage intensif. Il y a toutefois encore presque autant de porcs que d’habitant.es au Québec…

Nous prendrons le temps de revenir sur le sujet dans une prochaine chronique, notamment pour expliquer en quoi l’opposition aux mégaporcheries n’est pas une opposition à l’agriculture, bien au contraire. Toutefois, il faut souligner que l’implication de notre comité ne s’est pas arrêtée là. Fort de notre première mobilisation, nous avons décidé de continuer d’interpeller la MRC du Val-Saint-François dans le cadre de la modification en cours du schéma d’aménagement. Bien qu’apparemment très technique, cet encadrement légal touche un ensemble de sujets extrêmement importants concernant la protection de l’eau et l’agriculture, mais également l’exploration minière entre autres. Bien souvent regardé de loin (ou de haut) par plusieurs, c’est pourtant le canevas de toutes les règlementations municipales qui s’y trouvent ! Or, est-ce que les conseils municipaux débattent de ces sujets avant que les maires se prononcent ? Je vous laisse en juger en allant assister aux séances du conseil municipal de votre village.

L'Info-Val

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Face à la préoccupation grandissante concernant les changements climatiques et à une volonté d’une grande partie de la population de protéger la biodiversité, Vers un val vert souhaite faire connaître et encourager les initiatives de protection de l’environnement au sein des 18 municipalités de la MRC. Des revendications de Vivre sans mine, aux actions de la Société de conservation du corridor naturel de la rivière au Saumon en passant par les soirées d’éducation populaire des Ami.es de la terre du Val-Saint-François, Remplisvert, les personnes impliquées tout comme les sujets à aborder ne manquent pas. La récente résolution du conseil municipal de Cleveland, puis celle de la MRC, demandant au gouvernement du Québec d’appliquer le principe de précaution concernant les matières résiduelles fertilisantes (MRF) provenant des eaux usées, est un exemple que nous traiterons également au cours des prochains mois.

Animé par Élyse Audet, Marc Picard, Sylvie Béland, Colombe Landry et moi-même, le comité Vers un val vert vous invite donc à nous parler des enjeux environnementaux locaux qui vous font réagir : par courriel à l’adresse versunvalvert@gmail.com ou sur notre groupe Facebook Vers un val vert

Nous souhaitons que cette chronique puisse mobiliser le plus grand nombre de personnes possible autour d’un enjeu commun qu’est celui de la protection de l’environnement. Bien sûr, certains textes pourraient déranger, étant toutefois moi-même petit-fils d’agriculteur et ayant grandi en région, nous nous garderons bien d’opposer de manière réductrice le monde agricole aux autres. D’une part, l’agriculture est moins homogène que l’on pourrait l’imaginer et, d’autre part, les solutions sont parfois plus complexes que l’on pourrait le croire. Étant également politologue et militant engagé, c’est aussi à n’en point douter sur de réelles propositions menant une juste transition écologique que cette chronique visera à nous amener.

 

 

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