Le Val-Ouest

Adam Rousseau ne sollicitera pas de nouveau mandat

Après 16 ans au conseil municipal de Saint-François-Xavier-de-Brompton, dont bientôt quatre ans en tant que maire, Adam Rousseau quittera la politique municipale. Malgré quelques bémols, il quitte la tête haute, convaincu d’avoir fait de son mieux afin de bien servir les citoyens.

C’est sur sa page Facebook, il y a quelques semaines, que M. Rousseau a fait connaître sa décision.

« Depuis plus d’un an maintenant, je ne partage plus seulement ma vie avec ma conjointe Catherine et trois emplois, mais aussi avec une petite fille qui fait notre plus grande fierté, mais qui rend aussi nos nuits beaucoup plus courtes. Avec les nuits plus courtes, la mèche raccourcit elle aussi et je me sens moins patient qu’il y a quelques années dans certaines situations liées au rôle d’élu. Bien que je le fasse encore avec beaucoup de passion, je constate qu’il est de plus en plus impossible pour moi de concilier efficacement les exigences de la vie publique avec ma vie familiale et mon emploi principal », expliquait-il.

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M. Rousseau a fait valoir que cette charge de travail a commencé à être très lourde.

« Ma priorité aujourd’hui est de préserver ma santé, l’équilibre familial et de garder mon emploi, ce que je parviens difficilement à faire en cumulant ces responsabilités avec celles inhérentes à la fonction de maire, et son salaire insuffisant pour subvenir aux besoins d’une famille », a-t-il déclaré.

Dans cette lettre ouverte, Adam Rousseau a dénoncé le cynisme, l’intimidation et le manque de respect de certains citoyens auprès des élus, parlant d’une ambiance pas toujours agréable.
Le maire de Saint-François-Xavier-de-Brompton est d’ailleurs revenu sur ce point lors d’une récente entrevue accordée pour CIAX FM, tout en réitérant la passion qu’il a pour la vie publique.
« Parfois, les incivilités et le manque de respect des gens sur les réseaux sociaux, et même des fois en personne, c’est difficile. Surtout pour un élu à temps partiel, car on n’a pas juste ça à penser », fait-il remarquer.

M. Rousseau n’est pas surpris de la décision de nombreux élus, à travers le Québec, de ne pas briguer les suffrages de nouveau cet automne. Son salaire annuel en tant que maire, soit 26 000 $ ne justifie pas selon lui de renouveler son mandat compte tenu des conditions actuelles.

« Certains vont dire que c’est un bon « sideline », mais habituellement on ne fait pas 30 heures par semaine en tant que maire d’une petite municipalité. Pour bien faire le travail, il faut mettre du temps. Et il faut que la société se réveille. Il faut que les gens soient au courant de ce que ça implique d’être un élu local. On ne le fait pas pour la paie. Je le fais, car je crois qu’on peut aider la communauté », atteste-t-il.

M. Rousseau affirme toutefois quitter avec le sourire et une grande fierté, heureux des nombreuses réalisations accomplies au fil des ans, avec la complicité des autres élus de la municipalité.
Il ne ferme d’ailleurs pas la porte à un retour éventuel à la politique active… mais pas nécessairement au niveau municipal.

« Ce ne sera pas avant au moins quelques années, et pas avant que ma fille ait grandi. Je me suis impliqué longtemps au Bloc québécois et au Parti québécois. Ça m’a toujours passionné. Je sais aussi que c’est très exigeant par contre, mais ça m’intéresse et je vais rester à l’écoute de ce qui se passe », confie M. Rousseau.

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