Bonjour! Nous vous souhaitons une grande et chaleureuse «bienvenue!» dans la plus récente édition de la « Chronique Santé Pharmaceutique » la plus populaire de Valcourt! À l’aube de l’été et des chaleurs qui l’accompagnent, notre sujet du mois est très thématique: la ménopause.
Cette merveilleuse période de la vie des femmes est causée par une diminution de la production d’hormones par les ovaires, soit les œstrogènes et la progestérone. Cette diminution d’hormones dans le sang entraîne une panoplie de symptômes désagréables qui peuvent affecter énormément le quotidien des femmes qui les vivent.
Parmi ces symptômes on peut retrouver (liste non exhaustive) :
- Bouffées de chaleur;
- Sécheresse vaginale;
- Irritabilité (en d’autres mots, envie d’égorger son conjoint plusieurs fois par jour);
- Fatigue;
- Insomnie;
- Brain fog ou brouillard mental;
- Baisse de libido;
- Prise de poids.
Heureusement, il existe plusieurs moyens pour prendre en charge ces symptômes afin de les soulager. Pour commencer, il est possible de tenter des méthodes dites non pharmacologiques (sans médicaments) comme porter des vêtements plus légers, faire de l’activité physique régulièrement, éviter de manger épicé ou très chaud et arrêter de fumer s’il y a lieu.
Ensuite viennent les fameuses « Hormones ». L’hormonothérapie a été un sujet de controverse par le passé. Essayons de voir ensemble la réalité de l’hormonothérapie en 2025.
Notons qu’il existe deux types principaux d’hormones sexuelles féminines : les œstrogènes et la progestérone. L’hormonothérapie consiste à donner ces hormones sous forme de médicament pour remplacer leur diminution causée par la ménopause. L’hormonothérapie est la thérapie la plus efficace actuellement pour contrôler les symptômes de la ménopause.
Les œstrogènes sont responsables de l’efficacité de l’hormonothérapie pour soulager les symptômes de la ménopause (comme les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale, etc.). La progestérone, quant à elle, joue un rôle essentiel dans la protection de l’endomètre, la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus.
En effet, après la ménopause, l’organisme ne produit presque plus d’œstrogènes naturellement. Lorsqu’on en donne sous forme de traitement de remplacement (comme dans la ménopause), cela peut provoquer un épaississement anormal de l’endomètre chez les femmes qui ont encore leur utérus (c’est-à-dire non hystérectomisées). Ce phénomène s’appelle l’hyperplasie de l’endomètre et peut, dans certains cas, évoluer vers un cancer.
Heureusement, la progestérone empêche cet épaississement anormal et protège les femmes d’une augmentation du risque de cancer de l’endomètre. C’est pourquoi l’hormonothérapie doit toujours associer œstrogènes et progestérone chez les femmes ayant encore leur utérus. En revanche, chez les femmes hystérectomisées (donc sans utérus), la progestérone n’est plus nécessaire.
Ensuite, il existe aussi plusieurs formes de ces hormones. On parle souvent d’hormones bio-identiques, c’est-à-dire des hormones fabriquées en laboratoire, mais qui ont une structure presque identique à celles produites naturellement par les ovaires. Elles sont aujourd’hui préférées aux anciennes molécules, car elles sont légèrement plus sécuritaires que les hormones utilisées auparavant.
Les risques de l’hormonothérapie :
- Les connaissances actuelles montrent qu’un traitement de moins de 5 ans n’augmente pas le risque de cancer du sein chez une femme sans antécédent personnel de cancer du sein;
- L’hormonothérapie peut légèrement augmenter le risque de caillot sanguin (comme une phlébite ou un AVC), mais ce risque dépend fortement du profil individuel de la femme (antécédents de caillots, tabagisme, migraines avec aura, etc.) ainsi que du type d’hormone qui est utilisé. Ce risque est similaire et même légèrement plus faible que celui associé avec la contraception hormonale comme «la pilule».
Pour conclure sur l’hormonothérapie, il est essentiel d’évaluer ses facteurs de risque personnels avant de commencer une hormonothérapie. Chez les femmes sans facteurs de risque important et ayant des symptômes très incommodants, les bénéfices dépassent souvent largement les risques.
Finalement, il existe aussi des médicaments, qui ne sont pas des hormones, qui peuvent être prescrits pour le traitement des symptômes de la ménopause. Ces traitements peuvent être utiles pour les femmes chez qui l’hormonothérapie est contre-indiquée ou même pour des femmes qui ne sont pas à l’aise avec l’hormonothérapie.
Bref, notre message aujourd’hui est le suivant : Mesdames, la ménopause n’est pas une partie de plaisir et vaut la peine d’être traitée si vos symptômes vous affectent au quotidien. Il existe une grande variété de traitements parmi lesquels on peut choisir en fonction de vos facteurs de risque ainsi que de vos préférences, n’hésitez pas à nous en parler si vous avez des questions !












