L’événement Convergence de Micrologic, sur l’avenir du numérique, de l’infonuagique et de la cybersécurité se tenait mercredi au Manège militaire des Voltigeurs de Québec à guichet fermé. Il a mis en lumière l’urgence de confier nos données sensibles à des entreprises d’ici, sous la protection de nos lois canadiennes, dans un contexte mondial de plus en plus instable.
Des conférenciers de renom ont fait part des divers enjeux entourant la protection de la donnée, dont l’économiste en chef de la BDC, Pierre Cléroux, l’expert en cybersécurité, Steve Waterhouse, le chroniqueur TI, Bruno Guglielminetti, l’auteur de Vos clics, Leur cash, Stéphane Ricoul, l’avocate spécialiste en gouvernance des données, Vanessa Henri et le conseiller stratégique senior chez Micrologic, Robert Michon.
Des clients de la première heure étaient présents pour témoigner de l’importance de faire affaires avec des entreprises canadiennes pour mieux protéger ses données.
Tant pour les entreprises que pour le gouvernement, les risques d’ingérence de laisser la gestion des données à des GAFAM sont bien réels.
« Le cloud souverain, c’est un filtre. Pour le gouvernement, c’est avoir le contrôle de ses actifs et qu’on nous demande la permission pour les prendre. […] Lorsque le gouvernement signe un contrat avec une grande compagnie étrangère, et donne le contrôle de notre donnée, elle délègue une partie de notre souveraineté », indique l’avocate spécialiste en sécurité de l’information et gouvernance des données, Vanessa Henri.
Le constat était clair : il faut prendre le tournant pour la souveraineté de la donnée.
« Il faut du courage politique. Il faut arrêter de plier le genou face à un Donald Trump par exemple », soutient Stéphane Ricoul.
Le président de Micrologic réclame des gouvernements des changements législatifs dès maintenant. Il y a urgence d’agir.
« C’est 10 milliards qu’on laisse sur la table pour notre économie. Le gouvernement peut poser deux gestes : Acheter local et donner aux talents et aux entreprises TI d’ici l’opportunité de bâtir la prochaine grande réussite canadienne. Ensuite, adopter un vrai critère de souveraineté numérique dans les appels d’offres pour que nos données sensibles soient protégées ici, chez nous », affirme le président de Micrologic, Stéphane Garneau.
Source : Micrologic